Education nationale / Contrôle Biométrique des affectés au privé : Le PAGDS en passe de relever un grand défi
Un séminaire bilan du déploiement à mi-parcours de l’installation du système de contrôle biométrique a réuni du 13 au 15 juillet à Grand-Bassam, les experts sur la question
Le Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS) apporte son concours financier à la mise en œuvre et du déploiement du système de contrôle biométrique des élèves affectés de l’Etat dans les établissements privés. Une opération qui consiste à vérifier la présence effective des élèves affectés à partir d’un dispositif informatique et dont, bien évidemment, l’Etat, à travers leMinistère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA) en est le principal bénéficiaire.
Bilan plus que satisfaisant d’une nouvelle technique de comptage des effectifs
2 ans après la phase-pilote qui a porté sur les DRENA d’Abidjan et deux autres de l’intérieur du pays, le processus se déploie progressivement sur l’ensemble du territoire. Ainsi, à ce jour, on dénombre 21 DRENA avec 971 établissements équipés. D’où le séminaire-bilan du déploiement à mi-parcours de ce système de contrôle biométrique réunissant les parties impliquées, à l’initiative de la Direction de l’Encadrement des établissements privées (DEEP). A l’ouverture, le Coordonnateur du PAGDS, Mme Madeleine Yao qui avait notamment à ses côtés, le Directeur de Cabinet, Raoul Kouadio et Mme Toungara Mamenet (DEEP) a, à son tour indiqué que, « ce contrôle biométrique ou contrôle en ligne permet de s’assurer de la présence effective des élèves affectés dans les Etablissements secondaires privés, d’assurer la transparence des subventions de l’Etat ainsi que le paiement de la juste dépense », avant de révéler que, « L’idéal ici, c’est la digitalisation de toute la chaîne jusqu’aux parents ». Mais pour l’heure, le Coordonnateur a dressé un bilan à mi-parcours qui dit que, « A ce jour, 1044 Etablissements subventionnés connectés à la plateforme et la présence de 70% des élèves affectés est assurée en ligne » ; et qu’en outre, « Cet appui se chiffre globalement à 6,4 milliards de FCFA ». Nul doute c’est déjà une belle avancée, en attendant la mise à l’échelle totale d’un pareil dispositif.
Le séminaire de Grand-Bassam et ses recommandations
C’est d’ailleurs ce pour quoi, le rendez-vous de Grand-Bassam a servi d’analyse critique. Justement, à l’issue des travaux, à travers descommunications suivies d’échanges ; des travaux en commissions ; des plénières de restitution des travaux en commissions, les participants ont eu à faire plusieurs recommandations. Il s’agit de la définition des dates définitives des inscriptions en ligne et à leur strict respect; d’un accord sur la période de validation des pointages des élèves ; de l’encadrement du pointage de l’enfant par les points focaux dans les établissements ; l’unanimité autour du nombre minimum de quarante(40) pointage requis pour la validation d’un élève affecté ; le pointage, à l’entrée et à la sortie de l’établissement par l’enfant ; l’augmentation du nombre du pointeuse par les promoteurs en fonction de leurs effectifs. A la clôture et au nom de la ministre Mariatou Koné, l’inspecteur général, coordonnateur Administration vie scolaire (AVS), Faustin Koffi a expliqué qu’il s’agissait d’organiser, à travers le séminaire-bilan, « la qualité de l’école, autour d’un élément aussi important que les dépenses relatives au frais d’écolage ». Il a aussi « espéré qu’avec ce processus et sur la base des nouvelles dispositions qui vont être prises, en prenant en compte, les observations et recommandations, la phase de déploiement pour aller à une généralisation du contrôle par cet outil nouveau, que l’Etat de Côte d’Ivoire puisse permettre à nos partenaires de comprendre que leur appui aura été essentiel à l’atteinte des résultats escomptés ».
Un contrôle biométrique en remplacement d’une pratique fastidieuse
Il est par ailleurs, tout aussi bon de savoir qu’il existe au moins 250.000 établissements secondaires du privés qui reçoivent entre, 1 million et 1,5 million d’élèves. En contrepartie de la formation, l’Etat verse 120. 000 CFA/élève et par an et 140.000 FCFA/ an et par élève affecté, respectivement au premier cycle et au second cycle du secondaire. A ce jour, pour la vérification de cette présence physique, des équipes composées d’acteurs du MENA et du Ministère en charge du Budget sont déployées sur l’ensemble du territoire national, après le premier trimestre pour procéder au comptage physique des élèves affectés dans tous les établissements privés qui en ont reçu, avec les insuffisances constatées par l’usage tel procédé. Au fil des années, il a notamment constaté, le retard dans l’élaboration des décisions de paiement s’accentue à cause de la longueur du processus du contrôle physique des effectifs.
Mathias Kouamé