Rencontre Ouattara-Bédié-Gbagbo : Zadi Djédjé (pdt AID) : « Que les vétérans politiques vident leur contentieux et se retirent de la scène »
Le président de l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie a animé une conférence de presse, mardi 12 juillet, à la Maison de la presse. Les principaux sujets politiques et sociaux au plan national, dont la rencontre Ouattara-Bédié-Gbagbo, prévue le jeudi 14 juillet, ont été passés au peigne fin. L’actuel locataire du palais présidentiel, le Président Alassane Ouattara, et ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo qu’il qualifie de « vétérans politiques » doivent, selon le premier responsable de l’AID, saisir l’occasion de cette rencontre tripartite pour « vider leur contentieux » et surtout, « quitter la scène politique ».
Que la jeunesse songe à prendre la relève. Rentré au pays en 2021, après 10 ans passés au Ghana où il s’est exilé le 12 avril 2011, au lendemain de la chute de l’ex-Président Laurent Gbagbo, cet ex-membre de la galaxie patriotique a prôné, à travers toute la Côte d’Ivoire, le pardon, le rapprochement et donc la réconciliation. Une démarche que beaucoup de ses camarades et alliés d’hier n’ont pas vu d’un bon œil, d’autant plus que c’est un retour qui fait écho à la main tendue du Président Ouattara, demandant à tout Ivoirien ayant fui à cause de la crise de rentrer.
«J’ai été traité de vendu » ou de quelqu’un qui « a trahi la lutte », regrette-t-il. Alors que le vœu pieux du conférencier était que le pays « retrouve la paix et la stabilité ». Malgré tout, il a gardé le cap. Et aujourd’hui, Zadi Djédjé se réjouit que les faits lui donnent raison. Il en juge principalement par la rencontre du 14 juillet entre les animateurs de la vie politique ivoirienne.
Avant, il y a eu d’autres retombées, fruit du dégel des relations entre les principaux acteurs politiques, autrefois à couteaux tirés. Il y a également des personnalités visées par des mandats d’arrêt qui ont été réintégrées à la Fonction publique. « Faisons la politique autrement et avec élégance », a lancé le patron de l’AID. Il a aussi évoqué le cas de l’ancien Premier ministre et responsable du GPS, Guillaume Soro. « Je plaide en toute humilité » auprès du Président de la République pour Guillaume Soro, également ancien Premier ministre, et aussi un Ivoirien.
Pour ce qui concerne la situation de la vie chère, affirmant soutenir le gouvernement, il a tout de même plaidé pour qu’une solution définitive soit trouvée « au plus tôt, afin que les prix des denrées alimentaires et autres produits baissent ». Dans la foulée, Zadi Djédjé a annoncé le « 2ème point » de ses activités : « un grand rassemblement » pour octobre prochain.
Mathias Kouamé
