Vidéo-verbalisation en Côte d’Ivoire : Quipux Afrique recouvre 200 à 250 millions FCFA par mois
Ce sont entre 200 à 250 millions de francs CFA d’amendes qui sont émises chaque mois dans le cadre de la mise en œuvre du Système de transport intelligent (STI) avec la vidéo-verbalisation. Une annonce faite, le vendredi 17 Juin 2022, par le Directeur général de Quipux Afrique et du Centre de gestion intégrée, Ibrahima Koné. Il était l’invité de la tribune de l’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI).
« Ce sont 200 à 250 millions FCFA que nous recouvrons par mois » mais « l’objectif est le changement de comportement » des citoyens, a-t-il déclaré, ajoutant toutefois que « l’État n’a pas voulu qu’on fasse une course aux amendes ». Ce faible niveau de recouvrement, est dû, à l’en croire, à plusieurs facteurs notamment les vieilles pratiques dont les usagers ont du mal à se défaire. «Il faut qu’on explique et qu’on sensibilise les populations. Il ne faut pas jouer avec une contravention. Il peut y avoir un volet judiciaire. Dans les pays développés, on fait attention à ces questions car l’affaire peut aller jusqu’à une comparution avec la saisie de votre compte », a sensibilisé le Directeur général. Le recouvrement suite aux infractions notifiées a informé le Directeur, est « entre 10 et 20% là où la France est à 30% ».
Il a rappelé que dans le Grand Abidjan, la vitesse est de 60 km/heure et en agglomération 70km/heure. Ibrahima Koné a noté que La vidéo-verbalisation est prévue s’étendre sur les zones accidentogènes et d’autres axes principaux routiers, mais pour le moment la couverture est au niveau du Grand Abidjan, se félicitant d’une baisse du taux d’accident de 43% l’année dernière. Ce projet lancé depuis le lundi 06 septembre 2021, à Abidjan, vise la répression des infractions au code de la route sur toute l’étendue du territoire national entre autres le non-respect des signalisations, le non-respect des vitesses maximales autorisées, la non-régularité des documents du véhicule, le non-respect des normes pour tous les véhicules en circulation.
Après 10 mois de mise en œuvre de la vidéo-verbalisation, le nombre d’infractions se situe à 3 millions actuellement. Le dispositif déployé dans le grand Abidjan comprend des radars fixes, des radars mobiles embarqués, des véhicules avec les équipes de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale ainsi que des caméras de vidéo-verbalisation situées en priorité sur les axes les plus accidentogènes de la capitale. Il a fait remarquer que les véhicules plaques jaunes sont vidéo verbalisés et les contraventions sont notifiées au Bureau de gestion des véhicules administratifs (BGVA). Et ce, conformément aux dispositions légales en vigueur. Les infractions observées sont, entre autres, les plaques d’immatriculation défectueuses et le non-respect des feux de signalisation.
Il a indiqué que lorsqu’un véhicule est cédé, il y a un délai de 15 jours pour la mutation et celui qui cède doit rendre la carte grise inutilisable en marquant sur celle-ci «cédé». Au regard du bilan, aujourd’hui, M. Koné estime que « la prise de conscience est faite ». Il a souligné que l’amende forfaitaire sur la vitesse est de 2000 FCFA, alors que le téléphone au volant est facturé à 10 000 Fcfa. Il a mentionné que, sans visite technique valable, une amande transactionnelle de 25 à 50 000 est appliquée et la sanction peut conduire à la mise en fourrière du véhicule, tout en admettant que « sur le degré de fiabilité, nous avons eu le temps à travailler à stabiliser chaque composante de la solution ».
Mathias Kouamé