Programmes d’investissements des organisations sous régionales : critères de sélection des projets, cas de l’UEMOA
L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui regroupe 8 pays dont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, à travers le Programme économique régional (PER) initie des réalisations au sein des pays-membres. Au second jour du séminaire de formation des Journalistes et communicants des Ministères / Structures sur l’information économique et financière, à travers, « l’inclusion financière, faits, concepts et enjeux de l’intégration économique régionale en Afrique de l’Ouest », à Grand-Bassam, plusieurs modules étaient l’ordre le mardi 24 mai. Celui présenté par le Sous-Directeur du suivi des projets et programmes communautaires régionaux, Kouakou Yao Eric, a porté sur, « Les programmes d’investissements des organisations sous régionales dans les Etats-membres ». Pour ce qui est de l’Uemoa par exemple, dans le cadre de la mise en œuvre du PER, les critères de sélection des projets ont été présentés par le formateur. Il s’agit notamment, du facteur intégrateur du projet ; de l’impact sur l’accélération de la croissance ; de l’inscription au Programme d’investissement public (PIP) du projet ; de la disponibilité de tout ou en partie du financement ; de la maturité avérée du projet ainsi que la faisabilité sur la période du programme ; du caractère prioritaire.
L’objectif du PER est de promouvoir le développement durable sous-régional en contribuant à faire de l’Uemoa, un espace unifié ouvert, générateur de croissance durable et réducteur de pauvreté, au profit des entreprises et des populations à travers, l’amélioration de la compétitivité des industries de l’Union ; la valorisation et la transformation des ressources naturelles ainsi que de la réduction des coûts de facteurs ; la réhabilitation et la modernisation des infrastructures de base ; la réduction de la pauvreté et promotion du développement humain ; la promotion de centres d’excellence dans les domaines de la formation supérieure et de soins hospitaliers de haut niveau.
Un Comité au plan communautaire composé du Conseil des ministres ; du Comité de pilotage ; de la Cellule de gestion, des Cellules nationales de gestion ; du Comité régional de suivi ; d’un Comité de suivi des PTG et au plan national avec notamment, le secrétariat du CNS et points focaux, permettent le suivi des PER.
Le PER 1, sur la période 2006-2010 pour un coût total de 3470 milliards de FCFA, a pris en compte, 63 projets dont 7 réalisés en Côte d’Ivoire pour une enveloppe de 848,26 milliards. Le PER 2 (2012-2016) qui comprend 102 projets dont 17 (pour un peu plus de 1500 milliards USD) au titre de la Côte d’Ivoire, s’est concentré sur l’énergie pour un coût total de 7102 milliards avec comme priorités, un meilleur accès à l’énergie par à l’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique de la sous-région : la valorisation des ressources énergétiques locales tant fossiles que renouvelables ; la maitrise de l’énergie (efficacité énergétique).
On citera comme autres projets à l’actif de l’Uemoa, la station de pesage d’Allokoi, la réalisation de forages équipés d’EPO,pes à motricité humaine, la construction de magasins de récoltes.
Outre l’Uemoa, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui est également une organisation sous-régionale de 15 membres, a aussi fait des réalisations dans l’espace, également, selon les critères de sélection des projets quasiment similaires. Et au chapitre des réalisations, on citera l’aménagement et le bitumage de la route Tiébissou-Didiévi ; le renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Tafré et des localités environnantes ; l’aménagement et le bitumage delà route d’Adzopé-Yakassé Attobrou ; la construction de la zen franche des biotechnologie et des Tic ; la section Bingerville frontière du Ghana du Corridor Abidjan-Lagos ; l’interconnexion des réseaux électriques de la Côte d’Ivoire et du Mali (Phase Laboa-Boundiali-Ferkessédougou), financé sur la ligne de crédit indienne.
Le Conseil de l’Entente a pour sa part, équipé les villes d’Aboisso, de Méagui, Maféré, Tiapou et de Soubré en forages de pompes à motricité humaine. Au niveau de l’électricité, l’institution a électrifié Affounvasso (Prikro). Le lycée d’excellence d’Albi (Toumodi), le centre de santé de Garango (Bouaflé), « La Tour de l’entente », en construction au Plateau font partie des réalisations de la même institution.
Le module, « Harmonisation du cadre législatif et réglementaire communautaire et financement des organisations sous régions et internationales », a été dispensé par la suite.
La Coordonnatrice du Programme d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS) est intervenue pour entretenir les participants sur le « Program for résulte » ou « « PforR », un nouvel instrument de gestion. Mis en œuvre par la Banque mondiale afin de moderniser ses interventions. Le « PforR » fait de la digitalisation des services publics, sa priorité. C’est notamment le cas avec, les affectations en ligne des élèves, le contrôle des subventions en ligne, le paiement en ligne des recettes fiscales, la mise place d’une plateforme de l’entretien routier ligne.
Mathias Kouamé