Palabre au FPI et avec Affi N’Guessan, Guéguerre au PPA-CI, mésentente avec Blé Goudé : Gbagbo, l’homme qui a toujours contourné les problèmes de ‘’sa maison’’
Depuis son retour en Côte d’Ivoire, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, se fait de plus en plus découvrir. Dans la lutte avec ses compagnons, l’ex-chef d’Etat a plusieurs fois démontré qu’il n’a d’yeux que pour ses ambitions.« Asseyons-nous et discutons ». Cette célèbre phrase est de l’opposant historique Laurent Gbagbo, avant son accession au pouvoir d’Etat en octobre 2000. Toute sa vie dans l’opposition, il n’a fait que chanter cette phrase pour se faire passer pour l’homme le plus pacifique de l’histoire de la politique ivoirienne. Cette mentalité qu’il a développée a fini par convaincre certains de ses partisans, qui ont vu en lui un homme de paix et de dialogue.
A la vérité, pour ceux qui ont suivi et qui continuent de suivre de près l’ancien président ivoirien, il n’est en rien celui qui règle les différends par le dialogue. Ce qu’il croit tout temps prôner. Le libérateur autoproclamé de l’Afrique a toujours craché sur ses propres valeurs dans sa famille politique. Beaucoup s’étonnent aujourd’hui que le fondateur du parti panafricain ne puisse pas matérialiser ce concept au sein de sa formation politique lors des contradictions qui opposent certains de ses camarades.Ils découvrent enfin, et avec des Ivoiriens, celui qu’ils déifiaient.
Laurent Gbagbo, un de ses anciens admirateurs l’a récemment avoué, n’est pas du genre à créer l’unité entre ses camarades, et pis, il est même la pomme de discorde, soit l’instigateur de tousles imbroglios qui se développent actuellement dans le parti panafricaniste où des clans sont formés, et plombent l’avancée notable du nouvel appareil politique sur le terrain. Passons en revue l’union brisée de la gauche dès les années 90. L’homme y est pour quelque chose. La phobie des Wodié, Bernard Zadi Zaourou, Moriféré Bamba à l’égard de l’homme. Tout y est. Au pouvoir, indique toujours l’ex-camarade de gauche (aujourd’hui avec Affi N’Guessan), Laurent Gbagbo a surfé sur les cendres de ses camarades de lutte sans pour autant, comme le veut la tradition de chef, régler avec poigne et rigueur un conflit, jusqu’à ce que ceux-ci passent de vie à trépas.
À Soubré, Gogui Théophile et Miaka Oureto se sont livrés une guerre sans merci. Miaka s’en est allé aujourd’hui. Feu Désiré Tagro et Bohoun Bouabré à Issia. Laurent préférait dire à un meeting : « Une fois à Issia, je mange chez Bohoun, je dors chez Tagro Désiré… ».
Ses deux proches ne sont plus de ce monde.Ils sont partis avec cette querelle dans leurs sépultures. Qu’est-ce qui empêchait le président Gbagbo Laurent de recevoir Abou Dramane Sangaré et Affi à La Haye afin que ceux-ci fument le calumet de la paix? Une fois de retour au pays, Laurent Gbagbo a préféré contourner Affi. La suite est sue de tous aujourd’hui. Gossio et Sangaré sont partis pour toujours sans se dire bonjour. Blé Goudé, rangé aux oubliettes, n’adresse plus la parole à Stéphane Kipré, Pickass et sa cohorte.C’est le cas qui désole le plus les partisans de l’ancien Chef de l’Etat. L’on a l’impression qu’il fonce droit dans le mur…Autant d’ex-camarades qui se regardent aujourd’hui en chiens de faïence, sous l’œil complice du chef.
Kris Loh-Djiboua