
Bd Félix Houphouët-Boigny (ex VGE): L’entrée en vigueur de l’interdiction faite aux 2 et 3 roues repoussée
Initialement annoncée pour ce mardi 15 avril, la mesure d’interdiction du Boulevard Félix Houphouët-Boigny aux 2 et 3 roues n’entrera pas en vigueur. Du moins pas pour l’instant. C’est en substance, ce qu’on peut retenir de la rencontre d’échange animée par le Directeur général des Transports terrestres et de la circulation (DGTTC), Sacko Oumar. Il avait face à lui, jeudi, les livreurs, les coursiers et utilisateurs des engins à 2 et 3 roues.
A l’évidence, le ministère des Transports dont la DGTTC est un organe sous tutelle, entend encore laisser place à la sensibilisation. C’est d’ailleurs ce que reconnait le conférencier. « Le ministre des Transports, M. Amadou Koné, nous a envoyé encore vous parler ». Autrement dit, la place est toujours accordée à la sensibilisation.
Bien avant, l’intervenant a insisté pour dire ceci : « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on prend la décision d’interdire l’accès d’une partie du boulevard aux utilisateurs des 2 et 3 roues, mais on a l’obligation de préserver la vie des Ivoiriens ». Il a d’abord rappelé que 95% des causes des accidents relèvent de l’homme. De façon précise, entre 2023 et 2024, on a enregistré environ 1.600 accidents de moto au niveau des communes d’Abidjan.
Une situation exacerbée ou entretenue par la prolifération des engins à 2 et 3 roues, la floraison des entreprises de livraison et la tendance aux e-commandes, le manque de formation ou de permis des utilisateurs. Le ¼ de ces accidents s’est produit sur l’ex VGE (d’une distance d’environ 10km).

« Au regard de ces données, le Boulevard Houphouët-Boigny est pour nous un Boulevard où l’accidentalité est élevée », a fait constater le Directeur général des Transports terrestres et de la circulation. Sacko Oumar a ajouté que la plupart des accidents dans lesquels les motos sont impliquées, « rarement » les motocyclistes ont raison : passages au feu rouge ; dépassements hasardeux ; excès de vitesse ; circulation sur la voie inverse pour brusquement se rabattre dans le bon sens du trafic figurent au menu des principaux griefs retenus contre les conducteurs, de sorte que cela doit devenu une véritable préoccupation : « La question des motos est vraiment préoccupante, et pour l’administration et pour les agents commis aux contrôles routiers ».
Autre raison qui a poussé les autorités à retarder l’application de la mesure d’interdiction des 2 et 3 roues sur l’ex VGE, c’est que l’Office de sécurité routière (OSER) continue d’implanter les panneaux en lien avec le nouveau plan de circulation, singulièrement sur l’ex VGE.
Ce nouveau plan s’appliquera sur les sections entre le restaurant Aboussouan (Treichville) et celui d’Ancien Koumassi (Koumassi), avec provisoirement des passages en des points tels le grand carrefour de Koumassi. Il y avait 3 points à l’ordre du jour de la rencontre. Outre l’interdiction de motos et tricycles sur le Bd Houphouët-Boigny, il y a eu des sujets portant sur le métier de la livraison qui devra se plier aux exigences la Poste de Côte d’Ivoire, l’appui des volontaires (de la CAN) et autres pour traiter les questions liées à la sécurité routière.
Mathias Kouamé