
FPI : Sangaré Issiaka défend le partenariat avec le RHDP
Lemandatexpress – Le FPI Courant Démocratie et Valeurs (CDV), favorable à un rapprochement avec le parti présidentiel, le RHDP, était en meeting ce samedi à Abobo-BC, précisément au quartier BC, en face du palais de justice.
À cette occasion, Sangaré Issiaka, président dudit courant politique, s’est voulu très clair : contrairement à ce que d’aucuns pensent, le regroupement qu’il dirige est engagé dans un véritable élan de dynamisme.
« En vérité, nous sommes ici aujourd’hui pour porter un message que nous avons toujours défendu. Nous avons considéré qu’il fallait aller à la rencontre des militants. En janvier, nous étions dans la Marahoué ; en février, dans le Bélier ; le week-end dernier, dans le Gôh, pour échanger avec les militants du Front populaire ivoirien (FPI). Car il nous apparaît important d’expliquer notre démarche afin de rallier le maximum de personnes. »Il a résumé ainsi : « À ce jour, l’adhésion est forte, l’adhésion est réelle » et mieux encore, « nous continuons d’avancer ».
Et ce, même si « certains ont tenté de faire une incursion pour dire qu’ils peuvent être présents » dans la commune qui accueille la rencontre du jour. Peine perdue, selon lui, car « aujourd’hui, le maître d’Abobo, c’est le RHDP. Et nous ne pouvons pas être moins que des maîtres, dans la mesure où nous sommes dans un partenariat », a rappelé le leader du CDV.
Au passage, il a adressé une critique au président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, qu’il accuse de ne pas s’inscrire dans « le partage de la réflexion ». Une négligence qui, selon lui, est à l’origine de la naissance du courant au sein du parti.

« Notre vocation, en tant que Front populaire ivoirien, c’est de privilégier les décisions collectives, prises dans un esprit de partage, en justifiant nos postures. Le courant a donc pour finalité de faire respecter les règles que nous nous sommes données, de respecter les principes de notre parti, et de faire en sorte que les instances (Comité de contrôle, Secrétariat exécutif, Secrétariat général) prennent les décisions ensemble — et non qu’un individu pense, à lui seul, incarner la décision », a-t-il souligné.
Il en a profité pour remercier Mme la présidente du Sénat et maire d’Abobo, Kandia Camara, pour son engagement et sa présence aux côtés du CDV. « C’est cela, l’approche républicaine », a-t-il déclaré.
Le 8e adjoint au maire et président délégué du CDV, Diabaté Bêh, n’y est pas allé non plus de main morte dans son intervention : « Si je suis adjoint au maire d’Abobo, moi, militant du FPI depuis 1990, c’est grâce à un partenariat avec le RHDP, signé le 2 mai 2023, pour que les élections se déroulent dans la paix en Côte d’Ivoire. »

Mais, a-t-il regretté, « une fois les documents signés, certains ont développé des agendas cachés. Ils perdent les élections et remettent en cause le partenariat. Nous, on a dit niet, car il faut respecter la parole donnée. Le FPI, on va le récupérer »
Appelant à plus de vérité dans le débat public, il a également annoncé que la tournée dans les différentes régions du pays allait se poursuivre.
S’agissant des accusations sur la prétendue inscription frauduleuse de noms sur la liste électorale par la CEI, Diabaté Bêh s’est interrogé : « Est-ce la CEI qui établit l’état civil ou qui délivre les CNI ? Si nous avons des agents cupides, des gens qui vendent leur nationalité, ce n’est pas à la CEI qu’il faut en vouloir », s’est-il insurgé, invitant certains acteurs à surveiller leur langage.
Plusieurs personnalités ont assisté à cette rencontre : l’ex-DG de la Poste, Zéhi Sébastien ; Pierre Dago, 3e adjoint au maire de la commune de Yopougon ; Anne Gnahoré, ancienne ambassadrice de la Côte d’Ivoire en Angola et au Mexique ; une délégation du RHDP conduite par le député de Lakota, Kouyaté Abdoulaye ; le 5e adjoint au maire d’Abobo, Méité Lassana ; Coulibaly Seydou, ancien DGA du PAA ; et Sidibé Yaya Hamed, directeur de cabinet de Mme le maire d’Abobo.
Mathias Kouamé