
Absence de Thiam au Bureau politique du PDCI / Jean-Louis Billon : « Cela confirme que nous ne sommes pas dans des conditions d’un dialogue vrai, apaisé et loyal. »
Lemandatexpress – Absent au 18ᵉ Bureau politique du PDCI, qui se tient ce samedi 5 avril à Yamoussoukro, Jean-Louis Billon s’est néanmoins exprimé sur le contexte de cette rencontre et sur la non-participation de Tidjane Thiam.
Dans une vidéo de 4 minutes et 10 secondes diffusée via sur ses canaux officiels, ce cadre du parti doyen a expliqué les raisons de son absence, tout en analysant le contexte général de cette réunion cruciale, marquée par l’étrange absence du président du parti, Tidjane Thiam.
« Aujourd’hui, j’ai choisi de ne pas me rendre physiquement au Bureau politique. Mais je ne me tais pas. Je prends la parole avec respect et conviction pour vous dire que l’avenir du PDCI ne se construira pas sans la base », a-t-il déclaré.
Une étape décisive pour le PDCI-RDA
Jean-Louis Billon a exprimé son profond regret face à l’atmosphère délétère qui entoure cette réunion : « Des appels à l’intimidation, des attaques personnelles, des tensions qui n’ont rien à voir avec l’esprit de dialogue et de rassemblement qui a toujours fait la force du PDCI-RDA », a-t-il déploré. Il a rappelé qu’il avait, à plusieurs reprises, demandé la tenue d’un Bureau politique, conscient que le parti traverse une étape cruciale de son histoire.
Dans son intervention, il a également fustigé l’absence du président Tidjane Thiam, qu’il juge révélatrice du malaise profond qui plombe actuellement le parti :
« Il y a un fait symbolique fort : le président du parti, M. Tidjane Thiam, lui-même, n’est pas présent à ce Bureau politique. Je respecte son choix, mais cette absence confirme que nous ne sommes pas dans des conditions d’un dialogue vrai, apaisé et loyal. »
Un Congrès avant la Convention
Estimant que ce Bureau politique manque de débat constructif, M. Billon a dénoncé un climat où « le dialogue est remplacé par le silence d’en haut et le tumulte d’en bas ». Il a renouvelé son appel à la tenue d’un Congrès, dans le respect des textes et des principes démocratiques. L’absence de Congrès constitue, selon lui, « une entorse grave à nos statuts, une blessure pour notre démocratie interne, et un danger pour l’avenir ».
Il a insisté pour que la Convention à venir soit précédée d’un Congrès légitime, non pas pour bloquer le processus, mais pour que chacun se sente écouté et représenté : « Car ce que nous voulons tous, ce n’est pas la division, ce n’est pas la haine, c’est la victoire en 2025. »
Enfin, Jean-Louis Billon a souligné l’importance de cultiver la vérité, le courage, et le respect des textes. « On ne saurait construire la paix et la victoire sur la peur et les raccourcis », a-t-il affirmé.
Martial Galé