
Liste électorale provisoire/Henriette Lagou envoie un message à l’opposition : « J’avoue que je ne comprends pas …»
Lemandatexpress – L’ancienne ministre de la Famille et de l’Enfant, Henriette Lagou, candidate du Groupement politique – Paix (GP-PAIX) pour la présidentielle d’octobre 2025, s’est exprimée samedi 22 mars sur la polémique entourant la liste électorale provisoire.
En marge de cette cérémonie, la Présidente de GP-PAIX s’est exprimée sur l’actualité du moment, à savoir la liste électorale provisoire, affichée, depuis le 17 mars dernier, et qui fait l’objet de vives réactions d’indignation au sein de l’opposition.
Henriette Lagou appelle au calme, se basant sur le processus de révision de la liste électorale en cours. « Il y a déjà eu une révision de la liste électorale. Nous sommes actuellement dans le phase du contentieux. Est-ce qu’il faut encore faire une révision pendant que le contentieux de la première révision est en cours ? Faut-il encore faire une révision avant d’aller à l’élection présidentielle ? En tant qu’ancienne membre de la CEI, j’avoue que je ne comprends pas », a-t-elle déclaré marquant ainsi son étonnement devant les revendications de la classe politique de l’opposition et certains mouvements de la société civile.
Pour Madame Lagou, la volonté des uns et des autres d’aller à un scrutin apaisé commande une certaine flexibilité au regard des contraintes liées au processus.
«Nous voulons aller aux élections dans la paix. Donc, il y a des questions techniques à prendre en compte. Si la CEI avance que, pour des questions techniques, elle ne peut faire de révision, il faut accepter et aller aux élections. Parce que si le calendrier électoral n’est pas respecté, il y a problème », s’inquiète-t-elle.
La Présidente de GP-PAIX rappelle, en substance, la date constitutionnelle prévue par la tenue de l’élection de 2025, c’est-à-dire le 25 octobre 2025. Aussi, prévient-elle que s’il n’y a pas d’élection à cette date, « la Côte d’Ivoire va sombrer dans le chaos».
Par ailleurs, Henriette Lagou invite les parties prenantes de la classe politique à privilégier la voie du dialogue dans l’approche des irrégularités sur la liste électorale. Elle estime que problème devrait être réglé en interne. « Au sein de la CEI, tous les partis politiques ont leurs représentants au plus haut niveau de décision. S’il y a des choses à corriger, c’est au sein de la CEI que les choses doivent se faire ».
Après avoir siégé à la Commission électorale indépendante (CEI) pendant deux ans, Henriette Lagou a quitté l’institution pour, dit-elle, faire de la politique ; étant donné que les membres de la CEI ne peuvent faire de la politique ». Avec son investiture sous la bannière du GP-PAIX, Henriette Lagou devient la deuxième femme officiellement en lice pour la présidentielle après Simone Éhivet du Mouvement des générations conscientes (MGC). Une candidature qui marque une avancée dans un paysage politique ivoirien encore largement dominé par les figures masculines.
Reste à savoir si son appel à la responsabilité et au respect du processus électoral sera entendu. À sept mois du scrutin, la bataille pour la transparence et la crédibilité du vote ne fait que commencer.
Martial Galé