
Etablissements de Tourisme et de Loisirs: 500 opérateurs convoqués, 400 entendus, 300 à jour, les autres en sursis
Ils avaient jusqu’au 20 janvier 2025, les établissements de Tourisme et de Loisirs ne disposant pas d’actes administratifs pour régulariser leur situation sous peine de sanctions prévues par la loi. La phase de répression a démarré, mercredi 19 mars, par la fermeture d’une dizaine d’hôtels, restaurants et maquis dans le District d’Abidjan, sous la supervision de l’Inspecteur général du Ministère du Tourisme et des Loisirs.

Après une longue phase de sensibilisation accrue, selon les directives du Ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, la phase de répression vis-à-vis des opérateurs du secteur hors-la-loi, a démarré, mercredi 19 mars, dans le District d’Abidjan, pilotée par Georges Boka Bi Yao, Inspecteur général du Ministère.Les deux Directions régionales (Abidjan Nord et Abidjan Sud) du Ministère du Tourisme et des Loisirs avaient été mises à contribution depuis décembre dernier, par l’Inspection générale aux fins de dénicher les établissements (Hôtels, résidences meublées, restaurants, maquis, espaces de loisirs, agences de voyage…) ne respectant pas les normes administratives en vue de leur régularisation.

Opérant un bilan avant l’opération de mise sous scellé desdits établissements, Georges Boka Bi Yao révèle les données chiffrées des établissements en sursis et ceux en voie de fermeture, après la dizaine qui ont été fermés le mercredi 19 mars, notamment dans les communes de Cocody, Marcory, Plateau et Yopougon.

« Après le point de presse en décembre 2024, nous avons annoncé la fermeture de tous les établissements de Tourisme et de Loisirs qui ne sont pas en règle vis-à-vis de l’Administration du Ministère éponyme. Aussi, avons-nous lancé plus 500 convocations à leur endroit. 400 opérateurs ont répondu aux dites convocations. Parmi ces 400, ce sont 300 opérateurs qui ont pu se mettre à jour. La présente notification de fermeture concerne les 200 opérateurs qui ont reçu la convocation, faisant office de mise en demeure, aussi bien ceux qui n’y ont pas répondu que ceux qui ne se sont pas mis en règle ». Dixit l’Inspecteur général du Tourisme et des Loisirs.

En guise de piqûre de rappel, notons que depuis le 2014, le Ministère du Tourisme et des Loisirs s’est doté d’un Code du Tourisme. Ce Code en son article 33 stipule que : « L’exercice de toute activité dans le secteur du tourisme est soumis à une autorisation préalable du Ministère en charge du Tourisme ».Toujours soucieux de conciliation, Georges Boka Bi Yao argue que le Ministère invite tous les opérateurs non-à-jour s’exécuter aussi bien au Guichet unique du Tourisme et des Loisirs, dans les Directions régionales et départementales essaimant tout le territoire national, qu’à l’Inspection générale.

En effet, soutient l’Inspecteur général, les 13 Directeurs régionaux et 21 départements, après une séance de travail, la semaine à venir, démarreront l’opération de fermeture à l’échelle nationale, pendant que celle d’Abidjan se poursuit avec acuité et rigueur, encadré par les forces de la Police nationale.Maintes fois reportée depuis plusieurs années, cette phase répressive fait suite à de nombreuses campagnes de sensibilisation, l’organisation d’audiences foraines en vue de faciliter les démarches administratives au profit des opérateurs, ainsi qu’un allègement des pièces à fournir.

Toutefois et au-delà, au nom du Ministre Siandou Fofana, l’Inspecteur général, tient-il à adresser ses remerciements et sa gratitude à l’endroit des opérateurs du secteur qui boostent l’écosystème ayant, en cela adoubé la stratégie nationale de développement touristique, « Sublime Côte d’Ivoire ». Car, souligne M Boka Bi, « l’une des clés de la réussite de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, c’est la qualité et la quantité de l’offre touristique et ludique et le professionnalisme dont ils ont fait preuve au cours de cette période à travers l’accueil, la sécurité, l’hygiène dans leurs établissements ».
Mathias Kouamé avec Sercom