
Rentrée solennelle de l’INFJ: Les étudiants invités à s’approprier l’Intelligence Artificielle
Lemandatexpress – La rentrée solennelle 2025-2026 de l’Institut National de Formation judiciaire (INFJ), sise à Yamoussoukro s’est tenue le lundi 17 mars 2025. Lors de cette cérémonie qui a été meublée par la passation de flambeau entre la promotion de 2024-2025 et celle de 2025-2026, le professeur titulaire de droit public à l’Université Alassane Ouattara, Pélagie Théoua épouse N’Dri, a invité les étudiants à s’approprier les outils de l’Intelligence artificielle (IA).
Le professeur de droit public a lancé l’invitation en sa qualité de conférencière sur le thème: « intelligence artificielle : défis et opportunités ». Selon elle bien que le regard sur l’IA ne fait pas l’unanimité, mais elle est un facteur important de l’évolution de la société. Son influence sur le droit ne se fait pas attendre.
Dans son analyse, elle présente l’IA comme une opportunité offerte pour l’amélioration des pratiques sociales dans nos États. En ce qui concerne l’exercice des professions judiciaires, en particulier, elle a fait savoir que l’IA offre des possibilités d’un changement qualitatif.
Elle a également souligné que les défis liés à l’avènement de l’IA tant sur le plan juridique, technologique, structurel et organisationnel, financier, éthique entre autres, n’en demeurent pas moins.
» L’IA est déjà parmi nous. Il est dans l’intérêt de tous, particulièrement des professionnels du droit de s’approprier les outils et les possibilités qu’elle offre », a-t-il déclaré.

Poursuivant, elle a indiqué que dans un monde interconnecté comme le nôtre, seules deux options existent : s’approprier l’IA pour être compétitif ou la rejeter avec le risque de demeurer dans des pratiques désuètes aux antipodes des exigences de performance des services publics et privés. « Pour autant, il importe d’avoir la pleine conscience des défis à relever en tenant compte de notre écosystème politique, économique et socioculturel », a-t-elle conclut.
Placée sous la présidence du Garde des Sceaux, Ministre de la justice et des Droits de l’homme, Jean Sansan Kambilé a été représenté par son directeur de cabinet, Bernard Kouassi.

Celui-ci a invité la promotion entrant à la discipline, à la cohésion entre les différents corps de métier, car pour lui, leur passage dans cet institut doit être le fer de lance de la cohésion qui se fera ressentir sur le terrain afin que la justice soit la clé de voute de l’édifice sociale.
Dans son adresse, le Directeur Général de l’INFJ, Marie-Léonard Lebry, a saisi l’occasion pour dresser le bilan des activités administratives, académiques et de gouvernance de l’année 2024-2025.
Tout en jugeant ce bilan succinct satisfaisant, compte tenu des résultats qualitatifs et quantitatifs obtenus, M. Lebry a exhorté à préserver les acquis notamment, le prestige de l’INFJ, la cohésion entre les parties prenantes, la crédibilité et la transparence des concours et surtout la qualité de la formation.
« Conformément à la vision qui est de faire de l’Institut National de Formation judiciaire le leader de la formation des personnels judiciaire de la sous-région, mais également se positionner comme une référence à l’international, il revient à chacun de travailler et de se bonifier », a-t-il lancé.
La cérémonie solennelle s’est terminée par la présentation officielle de la plaque indiquant le logo des festivités marquant les vingt années d’existence de l’INFJ, crée le 03 février 2005. Il est à noter que, ce sont au total 667 élèves répartis dans les quatre écoles qui seront formés aux métiers des professions judiciaires au titre de l’année académique 2025-2026.
Pacôme N’Goran