
Droits et santé sexuels et reproductifs :Agathe Blanc, (juriste et consultante en DSSR) explique l’importance de l’éducation à la santé, au bien-être et à la sexualité
L’éducation à la santé, au bien-être et à la sexualité (ESBS) permet aux jeunes de mieux se connaître et ainsi de prendre des décisions éclairées sur leur vie sexuelle.
Juriste et consultante en Droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR), Agathe Blanc a expliqué l’importance de l’éducation à santé, au bien-être et à la sexualité, à l’atelier de formation et de renforcement des capacités des journalistes, organisé, le mercredi 19 mars, à Cocody. « L’éducation complète à la sexualité est un puissant levier pour protéger la santé et le bien-être des adolescents.
Elle leur permet de choisir s’ils souhaitent avoir des relations sexuelles et à quel moment, de prévenir les mariages forcés et les grossesses précoces non désirées, et de lutter contre le décrochage scolaire », a-t-elle soutenu. A contrario, l’experte a avancé que le manque de cette éducation est bien souvent à la base de situations dommageables pour les jeunes. «Trop de jeunes reçoivent des informations contradictoires sur la sexualité. En l’absence d’éducation complète à la sexualité, ils courent un plus grand risque d’être exposés aux maladies et infections sexuellement transmissibles à cause de comportements à risque, comme des rapports non protégés », dira-t-elle.
Et de poursuivre : « L’importance d’intégrer cette éducation dans le système scolaire à travers des matières comme les sciences et l’éducation aux droits humains vise à doter les enfants et les jeunes des connaissances, compétences et valeurs leur permettant de jouir pleinement de leur droit à la santé et au bien-être ». Agathe Blanc a expliqué que « Les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) désignent l’ensemble des droits garantissant aux individus de disposer de leur corps et de prendre librement toute décision qui relève de la sexualité et de la procréation.
Ils ne se limitent donc pas au seul champ de la santé maternelle et recouvrent d’autres aspects fondamentaux comme l’information et l’éducation à la sexualité, l’accès à la contraception, la prévention et le dépistage des maladies sexuellement transmissibles, etc. ». Entre autres avantages des DSSR, l’amélioration de la santé publique, la réduction des grossesses non désirées, la promotion de l’égalité des genres et la prévention de la violence basée sur le genre.
L’atelier est une l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), en partenariat avec l’ONG mission des jeunes pour l’éducation, la santé, la solidarité et l’inclusion (MESSI. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet «C’est la vie 2.0 », mis en œuvre par le consortium formé par l’AFJCI et l’ONG MESSI.
César Ebrokié