
Côte d’Ivoire: Depuis Paris, Tidjane Thiam critique le pouvoir RHDP et fait des propositions
Lemandatexpress – Le président du PDCI, Tidjane Thiam, n’a pas mâché ses mots lors de sa conférence à Paris devant les militants de son parti, tenue ce samedi 15 mars 2025. L’ancien dirigeant de Credit Suisse a dénoncé ce qu’il considère comme un fort niveau de corruption en Côte d’Ivoire.
Thiam a accusé la gouvernance du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) d’avoir atteint des sommets sans précédent. Pour lui, cette situation a plongé le pays atteignant un taux endémique de corruption.
Le president du PDCI n’a pas hésité à qualifier la situation de « catastrophique ». Il dit avoir hésité à aborder le sujet de la corruption, à son retour en Côte d’Ivoire après 20 ans absence, de peur, slon lui, de se mettre à dos une grande partie de la population. Toutefois, un an après son arrivée, il admet avoir été témoin de l’ampleur du phénomène, “qui a connu une détérioration inquiétante”.
« C’est vraiment un problème extrêmement grave. Quand je suis revenu après 20 ans d’absence, je me présentais, je ne vais pas parler de corruption. Parce que quand vous parlez de ça, vous dressez tout le monde contre vous. Mais après un an, c’est vraiment un des domaines où j’ai vu une détérioration. Je suis capable de voir comment le pays a changé, parfois en bien, parfois en mal. Eh, c’est vraiment catastrophique. Il y a vraiment un niveau de corruption qui est sans précédent dans tous les domaines », a-t-il dénoncé avec une grande gravité.
L’ex-président du Crédit Suisse a insisté sur la profondeur du mal qui, selon lui, trouve ses racines dans la politique. « Ce mal est profond, et ses racines sont bien ancrées dans la politique », a-t-il ajouté, pointant du doigt un système qui semble protéger et nourrir la corruption. Pour Titi, le mal de la corruption prend ses racines dans la politique avec un fait qu’il cite :« Je plaisantais en disant qu’il y a des salariés du RHDP au PDCI, mais c’est vrai. Et c’est vraiment grave. »
Face à cette situation alarmante, Tidjane Thiam propose de combattre la corruption par la culture de la performance. Selon lui, il est impératif de mettre en place un système où la performance et l’efficacité priment, notamment dans des secteurs clés comme les impôts et la douane, qui sont souvent cités comme le cœur de corruption.
« Des choses concrètes qu’on peut faire. Faire la culture de la performance, les impôts et la douane sont au cœur de tout ça », a-t-il affirmé. Pour le leader du PDCI, la mise en place d’un système fondé sur des résultats tangibles serait une manière efficace de lutter contre cette corruption omniprésente.
Izoudine Youssef