
Projets d’électrification rurale: Les superviseurs du mécanisme de gestion des plaintes renforcent leurs capacités
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National d’Électrification Rurale (PRONER), la République de Côte d’Ivoire, par l’intermédiaire de CI-ENERGIES, a lancé plusieurs projets d’envergure visant à électrifier le pays d’ici 2025. Ces projets, notamment le PAEMIR, le CLSG, le PRETD et le PROSER, sont soutenus par des financements de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Toutefois, bien que l’extension du réseau électrique soit en cours, des enjeux sociaux et environnementaux nécessitent une gestion rigoureuse des plaintes et des préoccupations des communautés locales. Pour ce faire, un atelier de renforcement des capacités des superviseurs a été organisé à Yamoussoukro du 3 au 5 mars, afin de garantir la bonne gestion des plaintes et prévenir les risques liés à la mise en œuvre de ces projets.

Les projets d’électrification en Côte d’Ivoire impliquent des communautés diverses et des enjeux complexes. Afin d’assurer la transparence et de répondre aux préoccupations des populations, des Mécanismes de Gestion des Plaintes (MGP) ont été mis en place pour chaque projet. Ces mécanismes visent à offrir aux parties prenantes un cadre structuré pour exprimer leurs plaintes, réclamations ou préoccupations, notamment en ce qui concerne les impacts sociaux, environnementaux et de sécurité. Cependant, l’appropriation de ces MGP par les acteurs locaux reste insuffisante, ce qui limite leur efficacité.
Afin de remédier à cette situation, CI-ENERGIES, en collaboration avec les ONG IPDSH et FONDA-VIE, a organisé un atelier, destiné à renforcer les capacités des superviseurs des projets d’électrification.

L’objectif principal était de former ces superviseurs sur les principes fondamentaux du MGP et sur la gestion des risques liés à la santé, à la sécurité et aux violences, notamment les Violences Basées sur le Genre (VBG), l’Exploitation et les Abus Sexuels (EAS), ainsi que le Harcèlement Sexuel (HS).
L’atelier a été conçu pour, Former les superviseurs sur les principes du MGP, y compris l’enregistrement et le traitement des plaintes; Fournir les compétences nécessaires pour identifier et gérer les plaintes sensibles, en tenant compte des impacts sociaux et environnementaux des projets.; Enseigner les procédures de traitement et de résolution des plaintes, ainsi que l’élaboration des procès-verbaux.

L’activité de la capitale politique a visé plusieurs objectifs spécifiques pour garantir que les superviseurs maîtrisent tous les aspects des MGP : La formation sur l’enregistrement des plaintes et l’identification des plaintes éligibles; La gestion des plaintes sensibles, telles que celles liées aux conflits sociaux, à la sécurité des communautés ou à des problématiques environnementales; La maîtrise des processus de traitement des plaintes, y compris la résolution des conflits et la documentation des actions par la rédaction de procès-verbaux.
À l’issue de l’atelier, les superviseurs devraient être capables de gérer efficacement les plaintes des communautés, d’identifier les risques potentiels et d’agir rapidement pour résoudre les conflits en évitant les impacts négatifs sur la santé, la sécurité et l’environnement.

La formation a été animée par des experts des ONG FONDA-VIE et IPDSH, et a adopté une approche interactive. Des échanges et des simulations pratiques ont permis aux superviseurs d’acquérir une compréhension approfondie des outils et des méthodes à mettre en œuvre sur le terrain. Cette approche pratique a facilité l’appropriation des concepts par les participants et a renforcé leur capacité à résoudre les problèmes rapidement et efficacement.
Pour assurer que les acquis de l’atelier aient un réel impact, un planning de restitution des connaissances a été élaboré en collaboration avec les superviseurs. Ce planning permettra aux participants de partager les outils et les méthodes acquises avec les communautés locales, garantissant ainsi une appropriation pérenne des mécanismes de gestion des plaintes.

Le suivi de l’application des compétences acquises sera assuré par les chefs de mission des ONG partenaires, afin d’ajuster les stratégies si nécessaire et de garantir la réussite des projets d’électrification.L’atelier de renforcement des capacités des superviseurs du Mécanisme de Gestion des Plaintes s’inscrit dans la volonté de CI-ENERGIES de promouvoir une gestion plus efficace et transparente des projets d’électrification en Côte d’Ivoire.
Grâce à cette initiative, les superviseurs sont mieux préparés à traiter les plaintes, prévenir les risques liés aux conflits sociaux et garantir la sécurité et le bien-être des communautés locales. Le succès de ces projets d’électrification dépendra non seulement de la qualité de l’infrastructure, mais aussi de la capacité à répondre efficacement aux préoccupations des populations tout en respectant leurs droits et leur environnement.
Mathias Kouamé