
Architectes de Côte d’Ivoire: La 1ère femme présidente de l’OACI, Séhinabou Yolande Doukouré, décédée
Lemandatexpress – Le président de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (OACI), Joseph Amon, a annoncé avec regret la disparition de Séhinabou Yolande Doukouré, figure emblématique de l’architecture ivoirienne.
La première femme présidente de l’OACI a tiré sa révérence le dimanche 2 mars 2025, selon une déclaration publiée sur la page officielle de l’Ordre.
Pionnière dans son domaine, Séhinabou Yolande Doukouré restera dans les annales comme la première femme à avoir présidé l’OACI, de 2014 à 2017. Son influence a dépassé les frontières nationales, puisqu’elle a également été la première présidente de la Fédération des architectes francophones d’Afrique (FAFA) de 2016 à 2021.
Sous sa gouvernance, l’architecture ivoirienne a connu un essor notable, marqué notamment par la création de l’École d’architecture d’Abidjan (EAA), la première institution de formation en architecture du pays.
Fondatrice du cabinet DSY Architectes en 1994, elle a perpétué l’héritage de DLM Architecte, une agence spécialisée en architecture, urbanisme et architecture intérieure. À son actif, plusieurs réalisations majeures qui ont façonné le paysage urbain ivoirien.
Parmi elles, l’extension de l’École nationale de statistique et d’économie appliquée (ENSEA), la construction du Médicentre du Plateau, le Centre aéré de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( BCEAO) à Abatta, le siège de la Commission bancaire de l’ Union économique monétaire Ouest-africaine (UEMOA), le siège du Patronat au Plateau et le Centre de traitement fiduciaire de la BCEAO.
Distinguée pour son engagement et son apport au développement architectural du pays, Yolande Doukouré avait été faite Chevalier de l’Ordre national.
Le président de l’OACI, Joseph Amon, a exprimé sa profonde tristesse et a adressé ses condoléances aux architectes de Côte d’Ivoire ainsi qu’à la famille de la défunte. Il a précisé que le programme des obsèques sera communiqué ultérieurement.
Pacôme N’Goran, avec Abidjan.net