
Litiges fonciers à Djorogobité 2 : Un affrontement éclate suite à une marche de protestation contre le chef Minkan – 4 blessés…
Lemandatexpress – La tension est montée d’un cran, ce mercredi 26 février à Djorogobité 2. Un mouvement de protestation contre le chef Minkan Assi a été l’élément déclencheur de cet autre affrontement lié au foncier.
Les informations émanant de Djorogobité2, ce mercredi 26 février, font froid dans le des ou presque. En effet, ce village Attié de la commune de Cocody, situé dans les environs du CHU d’Angré, a connu une atmosphère conflictuelle. Avec, pour épicentre, le palais de la chefferie. Cet affrontement monstre, qui a fait grand bruit, a opposé les adversaires et partisans du chef du village, M. Minkan Assi.
Selon des sources concordantes, tout est parti d’une marche de contestation visant le chef du village. Il était 10h30 quand, une cinquantaine de jeunes, femmes et cornaqués par le doyen d’âge Séka Yapi René, ont commencé une procession avec des pancartes en direction du palais. « Minkan démission ! », » On est fatigués ». ce sont des ecriteaux hostiles qu’ils brandissaient. En réaction, des partisans du chef ont sorti de longues barres de fer et des morceaux de bois, menaçant les protestataires.

Déjà sur la sellette depuis quelques temps, avec les litiges fonciers récurrents, Djorogobité 2 est alors au bord de l’affrontement. Les deux camps veulent en découdre sous les yeux des riverains médusés. La sécurité du palais tente de repousser les assaillants. Un coup part et c’est la bagarre généralisée qui se déclenche avec son corollaire de courses poursuites dans le village. Pendant une dizaine de minutes, les deux camps vont se livrer à une chaude bataille territoriale au bilan très lourd : 4 blessés dont un cas grave blessé à la tête par un jet de cailloux. Alerté, le commissariat du 40e, le plus proche va déployer ses éléments pour ramener le calme. Jusqu’à 12H, la situation dans le village restait tendue selon nos sources. Les hostilités pouvaient reprendre à tout moment.

« À l’origine, c’était une marche pacifique contre le bradage de leurs terres. Mais la situation foncière à Djorobité est explosive. Beaucoup accusent le chef du village d’être le principal responsable de la vente illicite des terres. Une vingtaine de personnes, dont un pasteur qui avait acheté un terrain pour son église, se sont fait exproprier sans recours. Ces injustices attisent la colère. », a expliqué, par la suite, une source proche du dossier.

La scène de Djorogobité 2 est symptomatique de la crise foncière qui rythme l’actualité en Côte d’Ivoire, depuis quelques mois. Alors que les autorités s’échinent sans succès à encadrer ce secteur, les litiges sont légion. Avec notamment le nommé Komé Bakary, dont le nom revient dans plusieurs récriminations.