
Lutte contre le changement climatique : L’importance des questions liées à l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les CDN, au centre d’un atelier
Lemandatexpress – Les questions de l’eau, l’assainissement et l’hygiène sont cruciales dans l’adaptation au changement climatique. Aussi leur prise en compte dans les Contributions déterminées au niveau nationales (CDN) révisées prochainement s’avère-t-elle nécessaire.
L’Ong Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE) a réuni, le 12 février, à l’hôtel Rose Blanche, à Cocody-Angré, plusieurs acteurs environnementaux, dans le cadre d’un atelier de formation sur les questions liées à l’Eau, l’assainissement et l’Hygiène (EAH). A travers cette initiative, Jeunes volontaires pour l’environnement entends interpeler l’opinion sur la nécessité d’accorder une place de choix aux problématiques de l’EHA dans la révision des Contributions déterminées au niveau nationale (CDN).
« Dans la perspective d’obtenir des financements climatiques pour le secteur EAH, il est essentiel d’Intégrer l´EAH parmi les secteurs prioritaires dans les politiques climatiques compte tenu du retard enregistré dans la réalisation des cibles 1 et 2 de l´ODD 6 et des défis climatiques qui menacent les infrastructures et installations existantes, en utilisant le processus de mise à jour de la CDN pour 2025. En vue de mener le lobbying pour l’intégration du secteur EHA dans les CDN pour faciliter les réponses aux défis du changement climatique, l’ONG JVE a bien voulu mobiliser certains acteurs étatiques et privés du secteur que nous sommes », a indiqué Franck Evrard Koffi, l’un des responsables de l’organisation.
Poursuivant, il a ajouté « L’objectif étant d’élaborer une feuille de route qui prendra en compte des questions liées à l’eau hygiène et assainissement dans les CDN alignée sur les priorités nationales et les opportunités de financement climatique internationale ».
Franck Evrard Koffi a avancé qu’en 2015, la Côte d’Ivoire s’est engagée, à travers ses premières Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à réduire ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de 28,25%, soit un abattement d’environ dix (10) millions de tonnes équivalent CO2 à l’horizon 2030 par rapport au Business as Usual ou scénario de référence. Sur le volet adaptation, cela vise à atteindre à l’horizon 2030, une réduction de la vulnérabilité et un renforcement de la résilience des secteurs identifiés que sont : les ressources en eau, l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture, la foresterie, l’utilisation des terres, la santé ainsi que les zones côtières. Le secteur EAH ne figure pas parmi les secteurs prioritaires et le rapport ne comporte pas de mesures le visant directement. D’où la nécessité de revoir cette posture aujourd’hui.
N’CHO Rodrigue, Sous-Directeur de la planification, à Direction de l’Assainissement en milieu Rural (MINHAS), a abondé dans le même sens en soulignant l’important de l’EAH dans l’énergie, à travers l’usage des énergies renouvelables, renouvèlement parc auto, transport de masse ; dans les déchets, l’agriculture et la foresterie.
Pour sa part, Ghislain Guiro, directeur de la lutte contre les changements climatiques a relevé la baisse de la disponibilité en eau de surface pour les fleuves Bandama et Sassandra, la forte baisse de la charge en eaux souterraines, et l’augmentation de l’évapotranspiration des eaux de surface (notamment dans la Comoé.
César Ebrokié
Lemandatexpress.net