
Ghana : Le président John Dramani Mahama déclare son patrimoine
Lemandatexpress – Revenu au pouvoir en décembre dernier après une défaite face à Nana Akufo-Addo, John Dramani Mahama a posé un geste fort en faveur de la transparence et de la lutte contre la corruption.
Conformément à la Constitution ghanéenne de 1992 et à la loi de 1998 sur les titulaires de charges publiques, John Dramani Mahama a posé un acte symbolique et fort en faveur de la transparence et de la lutte contre la corruption, en remettant publiquement sa déclaration de patrimoine au vérificateur général du pays.
Cette démarche, bien que prévue par la loi, a été rendue encore plus significative par sa dimension publique. Un geste rare dans le cadre des déclarations de patrimoine, habituellement traitées de manière plus discrète.
Mahama a souligné que cette remise publique était un moyen de « promouvoir l’ouverture et la transparence » dans ce processus, un domaine qu’il considère crucial dans la lutte contre la corruption.
Lors de cet acte, Mahama a insisté sur l’importance de la prévention de la corruption plutôt que sur sa seule répression. Selon lui, bien que des mesures strictes pour réprimer les actes de corruption soient nécessaires, il estime que la véritable solution réside dans la prévention. Il considère que, lorsqu’elle est correctement élaborée et appliquée, une déclaration de patrimoine bien conçue est un moyen durable et efficace de lutter contre ce fléau. Ce processus, explique-t-il, permet de contrôler et de vérifier l’évolution de la situation financière des responsables publics, contribuant ainsi à dissuader toute tentative de corruption.
À travers cette démarche, le président Mahama a souhaité envoyer un message clair aux titulaires de charges publiques, en particulier à ceux qu’il a récemment nommés à des fonctions gouvernementales. En remettant publiquement sa propre déclaration, il leur rappelle l’importance capitale de cette obligation légale, mais aussi son attente d’un « respect total » de ces règles. Pour lui, cet acte n’est pas seulement une formalité, mais un engagement envers une gestion publique saine et responsable.
Ce geste de Mahama est un exemple fort de son engagement en faveur d’une gouvernance transparente et responsable. Il entend ainsi jeter les bases d’une politique de lutte contre la corruption qui repose non seulement sur la répression, mais aussi sur une culture de prévention et de transparence, deux valeurs essentielles pour le développement et la crédibilité de l’État ghanéen.
Izoudine Youssef