
Coopération sino-africaine: Raffermissement croissant de la coopération dans l’intérêt des peuples
Beijing, la capitale chinoise a abrité du 4 au 6 septembre 2024, le 9ème sommet du Forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC 2024) qui a mobilisé une cinquante (50) de chefs d’Etat du continent. D’année en année, la coopération Chine-Afrique se raffermit pour le bonheur des peuples.
Le joyau du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé dans la commune d’Anyama, d’un montant de 85 milliards, lieu mythique de la finale de la 34 ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN2023), remportée par les Eléphants de Côte d’Ivoire ; le Lycée Alassane Ouattara de Grand-Bassam ; le Palais de la culture d’Abidjan-Treichville, le barrage hydro-électrique de Soubré d’un coût de 331 milliards de francs dont 239 milliards par Chine. Les réalisations chinoises, fruit de la coopération sino-ivoirienne ne sont pas exhaustives. Ailleurs en Afrique, d’autres visages de la coopération sino-africaine sont visibles. L’on peut citer la construction du barrage de « Zongo II », financé à hauteur de 360 millions de dollars, en République démocratique du Congo (RDC).
La centrale hydroélectrique de Bussanga ; la sous-station de Kinsuka, ainsi que le port sec de Sakania. A cela s’ajoutent, le projet d’artère reliant la capitale Kinshasa et le centre économique de Lubumbashi. L’Afrique de l’Est n’est pas en reste. Le chemin de fer à écartement standard du Kenya, construit grâce à un financement de l’Exim Bank of China, qui relie la capitale Nairobi à la ville portuaire de Mombasa. La Chine a contribué au développement du port polyvalent de Doraleh, situé à proximité de Djibouti.
Les estimations de la chaîne de télévision publique CCTV, indiquent que les investissements dans le cadre du projet ceinture de la soie ont permis de réaliser plus de 12 000 kilomètres de routes et de voies ferrées, environ 20 ports et plus de 80 centrales électriques. Au Mozambique la Chine a construit le plus long pont suspendu d’Afrique reliant la capitale Maputo à sa banlieue de Katembe. Auparavant, le moyen le plus rapide de traverser la baie de Maputo était le ferry. Pour se déplacer par la route, il fallait parcourir 160 kilomètres sur des routes non pavées et sujettes aux inondations.
Le pont, ouvert en 2018, a coûté environ 786 millions de dollars, dont 95 % ont été financés par des prêts chinois. Ces dernières années, la coopération sino-africaine s’est orientée vers l’extraction des minéraux. Le pays a investi 7,8 milliards de dollars dans l’exploitation minière en Afrique, selon le groupe de réflexion américain American Enterprise Institute. C’est le cas pour de la mine de Khoemacau au Botswana, l’une des plus grandes mines de cuivre au monde.

La Chine a investi dans des mines de cobalt et de lithium en Zambie, en Namibie et au Zimbabwe. Les financements chinois en Afrique comprennent des dizaines d’investissements dans la production d’électricité, comme au Nigeria, les prêts chinois financent en partie la construction de la centrale hydroélectrique de Mambilla, qui sera la plus grande centrale électrique du pays, pour un montant de 4,9 milliards de dollars.
Les réalisations chinoises, fruits de la coopération sino-africaine
La tendance de raffermissement croissant de la coopération sino-africaine s’est réaffirmée avec force au 9ème sommet du Forum de la coopération Chine-Afrique. La déclaration du sommet a dégagé cinq axes majeurs dans lesquels seront orientées les actions. Il s’agit de la construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau ; La promouvoir de la synergie de la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » avec l’Agenda 2063 de l’UA et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies ;
l’Initiative pour le développement mondial qui fournit un cadre stratégique à l’action commune sino-africaine pour le développement ;
l’Initiative pour la sécurité mondiale qui donne une forte impulsion à l’action commune sino-africaine pour la paix et la sécurité internationales, puis l’Initiative pour la civilisation mondiale qui injecte de la vitalité à l’action commune sino-africaine pour le renforcement du dialogue des cultures et des civilisations.
Sur le premier axe, la Chine soutient activement les efforts de l’Afrique pour accélérer l’intégration régionale et le développement économique du continent à travers notamment la mise en œuvre du premier Plan décennal de l’Agenda 2063 de l’UA et le lancement du deuxième Plan décennal.
« Nous travaillerons ensemble à mettre en œuvre les consensus importants dégagés lors de la Conférence de haut niveau « Renforcer les échanges d’expériences en matière de gouvernance et explorer les voies de modernisation ». Nous estimons que promouvoir conjointement la modernisation constitue une mission historique et une dimension contemporaine de la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau, que réaliser la modernisation est l’aspiration de tous les pays, et qu’elle doit reposer sur le développement pacifique, la coopération mutuellement bénéfique et la prospérité commune », indique la déclaration.
Au sujet de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) la Chine soutient le renforcement de l’intégration commerciale en Afrique, continuera d’appuyer le développement de la ZLECAf sur tous les plans, la généralisation du Système de Paiement et de Règlement Panafricain (PAPSS) et la promotion par les États africains de leurs produits par le biais de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE), de l’Exposition économique et commerciale sino-africaine et d’autres plateformes, et espère que la Partie africaine mettra à profit les « corridors verts » pour l’accès au marché chinois des produits agricoles africains. La Chine entend conclure l’Accord-cadre de partenariat économique pour le développement partagé avec les États africains qui le souhaitent, promouvoir des arrangements plus flexibles et plus pragmatiques de libéralisation et de facilitation du commerce et de l’investissement, et élargir de son initiative l’ouverture de son marché aux États africains, afin de fournir une garantie institutionnelle durable, stable et prévisible à la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique.
La Chine soutient le renforcement de l’intégration africaine
Sur la chapitre du commerce, la Chine et l’Afrique continueront de préserver les valeurs essentielles et les principes fondamentaux de l’OMC, de s’opposer au découplage et à la rupture des chaînes, de rejeter l’unilatéralisme et le protectionnisme et de défendre leurs intérêts légitimes et ceux des autres membres en développement, de sorte à renforcer la vitalité et la dynamique de la croissance mondiale. La Chine soutient que la 14e Conférence ministérielle de l’OMC, qui se tiendra sur le continent africain en 2026, aboutira à des résultats orientés vers le développement. Les deux Parties participeront activement à la réforme de l’OMC et estiment que la réforme doit aboutir à un système commercial multilatéral inclusif, transparent, ouvert, non discriminatoire et équitable en renforçant le caractère central de la dimension de développement dans les travaux de l’Organisation, en ayant un mécanisme de règlement des différends complet et fonctionnel et en préservant les principes fondamentaux de l’OMC.
Sur le deuxième axe, les deux parties s’engagent à travailler ensemble à mettre en œuvre les consensus importants dégagés lors de la Conférence de haut niveau pour « Promouvoir la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative “la Ceinture et la Route” et bâtir une plateforme de modernisation marquée par les amples consultations, la contribution conjointe et les bénéfices partagés ». À la lumière de l’esprit de la Route de la Soie marqué par la paix, la coopération, l’ouverture, l’inclusion, l’inspiration mutuelle et le bénéfice partagé, chinois et africains œuvreront, avec la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA et de la Vision 2035 de la Coopération Chine-Afrique à promouvoir, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », une coopération sino-africaine de haut standard au service du bien-être des peuples et du développement durable.
La coopération sino-africaine est orientée vers les enjeux futurs du développement. La coopération dans la lutte contre le changement climatique avance sur tous les plans. La Chine et l’Afrique coopèrent étroitement dans l’action contre le changement climatique, renforcent leur coopération dans la surveillance météorologique, la prévention et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, la valorisation des ressources en eau, la prévention et la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, etc. La Chine soutient l’Afrique dans la protection de l’environnement, la préservation de biodiversité et la construction d’une grande muraille verte afin de renforcer ses capacités d’adaptation au changement climatique.
César Ebrokié