
Changement climatique : Le ministère Assahoré lance officiellement l’installation des Comités du Développement Durable (CDD)
Lemandatexpress – La cérémonie du lancement officiel de l’installation des Comités du développement durable s’est tenue le 12 février 2025, à Noom Hôtel-Plateau, sous la présidence du ministre Assahoré Konan Jacques.
L’urgence climatique est une préoccupation à laquelle le gouvernement ivoirien accorde une grande importance. La Côte d’Ivoire multiplie les actions en matière d’adaptation et de résilience de sa population. Cet engagement s’inscrit dans le cadre de dispositions textuelles et réglementaires.
C’est ainsi que, conformément aux dispositions de la loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le Développement Durable, le ministère de l’Environnement a procédé, mercredi, dans un hôtel du Plateau, au lancement officiel de l’installation des Comités du développement durable (CDD).

Placé sous la présidence du ministre de tutelle, cet événement a enregistré la présence de plusieurs représentants d’institutions (Primature, Sénat, CESEC, etc.), de collectivités locales, de la société civile ainsi que de partenaires techniques et financiers, dont le système des Nations Unies en Côte d’Ivoire. À cette occasion, Assahoré Konan Jacques, saluant l’implication du Premier ministre Beugré Mambé dans les questions environnementales suivant la vision du chef de l’État, a mis en évidence l’impact de la crise environnementale, qui a pour « cause principale nos modes de production et de consommation non durables ».
Importance des CDD
Le ministre a ensuite souligné l’importance des Comités de Développement Durable, qui se présentent comme de véritables laboratoires pour le changement transformationnel. Selon lui, ils sont essentiels pour l’ancrage du développement durable dans le corps social et la mise en œuvre du plan d’action climatique du pays.

De fait, les CDD, comme l’a rappelé M. Assahoré, « ont pour vocation de permettre l’intégration des exigences du Développement Durable et des actions de lutte contre les changements climatiques dans les plans, projets et programmes des organisations qui les hébergent. Ils visent à sensibiliser, informer, éduquer et former la population en vue de constituer une masse critique d’acteurs éco-responsables ».
Dès lors, toutes les organisations (secteur public, secteur privé, collectivités territoriales, organisations de la société civile) sont appelées à se doter d’un Comité de Développement Durable (CDD). Artisans du changement au sein de leurs structures, les membres de ces comités jouent un rôle crucial.

Par exemple, dans les ministères, ils doivent veiller à l’intégration du développement durable dans l’élaboration des politiques publiques ; dans les entreprises publiques et privées, encourager des modèles économiques plus respectueux de l’environnement et des droits sociaux ; dans les collectivités territoriales, renforcer les initiatives locales en faveur d’un aménagement durable et d’une meilleure qualité de vie pour les citoyens.
Comportements écocitoyens
Dans son intervention, Madame Amari Koffi Alaki Véronique, Secrétaire permanente de la Commission nationale du développement durable, a rappelé que les CDD sont essentiels dans les stratégies visant, entre autres, à réduire notre empreinte écologique en adoptant des pratiques écoénergétiques et en favorisant l’utilisation des énergies renouvelables ; à gérer durablement nos ressources en optimisant l’utilisation de l’eau, du papier, des consommables informatiques et en promouvant le recyclage ; ou encore à lutter contre les effets des changements climatiques en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, dans une communication, Madame Koffi a énuméré des gestes et comportements écocitoyens qui contribuent à la lutte contre le changement climatique. Pour sa part, Monsieur Djina Fidèle, Secrétaire permanent adjoint de la CNDD, a présenté le cadre juridique et fonctionnel des Comités du Développement Durable.
À noter que cette cérémonie a été marquée par une remise de kits CDD à plusieurs personnalités présentes, dont les représentants du CESEC, du Sénat, le ministre-gouverneur de la Vallée du Bandama, etc.
Martial Galé