
Litige foncier: Les populations d’Akandjé interpellent le chef de l’État Alassane Ouattara
Lemandatexpress – Les populations du village d’Akandjé plaident l’intervention du chef de l’Etat Alassane Ouattara dans le litige foncier qui leur oppose à l’Etat.
Le mercredi 12 février, à la rencontre initiée par l’Ong l’ONG Jury International Promotion des Droits de l’Homme (PDH), elles ont exprimé le désir de voir le chef de l’Etat intervenir dans le dossier pour trouver une solution dans leur intérêt, estimant être victime d’injustice.

ElTausciagnon Grah Kouassi, président de l’ONG Jury International PDH, a promis une enquête approfondie, menée en collaboration avec un commissaire de justice. « Nous avons été saisis de cette affaire et avons ouvert une investigation pour établir la vérité sur les faits rapportés. Un rapport détaillé sera remis aux autorités compétentes, notamment au Président de la République, ainsi qu’aux ministères de la Justice, de la Construction et de l’Intérieur, sans oublier nos partenaires internationaux », a-t-il déclaré.

L’une des principales revendications du peuple Ebrié est le droit de revendiquer des terres de l’autre côté de la lagune, un droit qui leur serait contesté. « Une autorité locale nous a assuré que la redéfinition des limites ne compromettrait pas notre propriété foncière. Mais cette interprétation est difficile à accepter car, en réalité, nous perdons nos terres », a-t-il ajouté, appelant à une action immédiate pour rétablir la justice.
Edouard Guidy, ancienne gloire du football ivoirien et expert en foncier, a souligné que la question foncière est au cœur des crises que traverse la Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies. Il a rappelé l’historique des protocoles d’accord signés depuis 1886, définissant les limites territoriales du peuple Ebrié, allant de Dabou à la Comoé (d’ouest en est) et de l’Océan Atlantique à Anyama (du sud au nord). En tant que conseiller pour l’ONG Jury International PDH, il a affirmé que des mesures concrètes seraient prises pour garantir le respect des droits fonciers d’Akandjé, Abatta et Abouabou.

Les consultations se poursuivront dans les prochains jours à Abatta et Abouabou. Lors de la rencontre d’Akandjé, les délégations de ces villages ont manifesté leur solidarité, affirmant qu’elles ne comptaient pas renoncer à la défense de leurs terres les ont soutenu que les différends protocoles d’accord ne sont pas respectés.
Le 6 décembre 2024, trois villages Tchaman – Akandjé, Abatta et Abouabou – ont saisi l’ONG Jury International PDH pour l’alerter sur des expropriations foncières qu’ils considèrent comme abusives. En réponse, l’ONG a initié une série de consultations afin de recueillir les doléances des populations concernées. La première étape, tenue à Akandjé, a permis aux villageois d’exposer leurs préoccupations.
César Ebrokié
source:Sercom