
Pollution des eaux: Le ministre Jacques Assahoré met les préfets en première ligne de la sensibilisation
Lemandatexpress – Ces derniers temps, il a été constaté une recrudescence de pollution des eaux. Face à cette situation, le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de Transition écologique, a mis en œuvre plusieurs mécanismes pour y faire face.
C’est dans cette optique qu’un atelier a été organisé le jeudi 06 février 2025 au Plateau-Abidjan, sous la présidence du ministre Jacques Assahoré. La rencontre a réuni les membres du corps préfectoral et des acteurs de l’environnement. Elle vise à informer et à sensibiliser les préfets sur les pollutions, l’état de l’environnement et les évaluations environnementales et sociales, ainsi que les mesures prises et les actions menées pour y faire face.
Dans son discours, axé sur sur l’état général de l’environnement, le renforcement de la conformité et la lutte contre la pollution des matrices environnementales, Jacques Assahoré a invité le corps préfectoral à être des relais de sensibilisation auprès des populations, conformément au respect du code de l’environnement.
« Je voudrais appeler à la mobilisation de tous pour faire barrage à toutes les formes d’agression environnementale que tentent de nous imposer des gens sans foi ni loi, au moment où le président Alassane Ouattara, par ses multiples actions améliore chaque jour la qualité de vie des Ivoiriens. Je vous invite à être les premiers responsables de sensibilisation des populations », a-t-il lancé.
Tout en indiquant les changements climatiques entrainent des pertes énormes au niveau des différents secteurs de l’économie, se chiffrant entre 380 et 770 milliards de FCFA d’ici 2040, Jacques Assahoré a fait savoir : « Les pertes devraient s‘amplifier et impacter le produit intérieur brut (PIB) réel de -13 % d’ici à 2050 si rien n’est fait et conduire environ 1,63 million de personnes à la pauvreté ».
M.Assahoré a également signifié qu’au niveau de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, les changements climatiques impactent ce secteur clé comprenant notamment le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile et les cultures vivrières telles que le riz, la banane plantain, l’igname et le manioc.
Poursuivant, il a rappelé le cas de la pollution des eaux qui constitue un danger non seulement pour l’environnement mais pour la santé des populations. Il a révélé que si la pollution du fleuve Cavally est d’origine accidentelle, les autres cas que sont Lakota, Afery, Danané etc., sont malheureusement d’origine criminelle. Selon lui, ces cas proviennent de déversement volontaire de produits chimiques nocifs dans les rivières à des fins de pêche par certaines personnes.
« La situation est d’autant plus alarmante que ces poissons contaminés se retrouvent sur nos marchés. Face à ces cas récurrents de pollution, j’invite les populations à dénoncer auprès des autorités préfectorales, de la gendarmerie et de la police ces criminels », a-t-il lancé.
Le préfet d’Abidjan, Andjou Koua, a signifié que les dangers auxquels sont confrontés l’environnement est une lutte commune. Tout en réitérant ses remerciements pour la mobilisation de cette frange de l’administration, il a promis d’être le relais auprès des populations, pour le bien-être de la société.
Le code de l’environnement prévoit des poursuites judiciaires assorties de sanctions pénales et pécuniaires contre les auteurs de ces actes. Ces sanctions vont d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 200 000 francs à 100 000 000 de francs, selon l’Article 236 dudit Code.
Pacôme N’Goran