
Pour une élection libre, transparente et apaisée en 2025, voici les conditions de Laurent Gbagbo
Le samedi 8 février 2025, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire et candidat pour les élections présidentielles prévues en octobre 2025, s’est adressé à des milliers de partisans lors d’un meeting intitulé « Côcôcô » à Marcory, dans le sud d’Abidjan.
Dans son discours, l’ex-président a présenté ses exigences et propositions en vue d’assurer la tenue d’élections présidentielles libres, apaisées, transparentes et réellement inclusives, alors que le processus électoral actuel en Côte d’Ivoire est marqué par de nombreux défis.
L’un des points principaux soulevés par Gbagbo a été la refonte nécessaire de la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il a qualifiée de clé pour garantir la légitimité des élections.
Il a insisté sur le fait que la CEI doit être composée de personnalités d’une totale neutralité et d’une grande réputation, loin de toute influence partisane.
« La CEI doit être respectée par tous, elle doit être réellement indépendante et véritablement consensuelle », a-t-il déclaré, soulignant l’importance capitale de cette institution dans l’organisation d’élections qui puissent susciter la confiance de l’ensemble des citoyens et des partis politiques.
L’ancien président a également insisté sur l’importance d’une liste électorale à la fois fiable et constamment mise à jour. Selon lui, cette liste ne doit comporter aucun nom frauduleux ou illégitime, et tous les citoyens ivoiriens doivent y figurer en toute transparence.
« Il faut une liste électorale propre, débarrassée de toutes manipulations », a-t-il affirmé avec fermeté, appelant à l’exclusion de tout individu n’ayant pas la nationalité ivoirienne. Laurent Gbagbo a précisé que ce registre doit être un instrument de confiance pour les électeurs et qu’aucune tentative de fraude ne devrait y avoir sa place.
Sur un autre aspect fondamental, l’ancien Président de la République a rappelé que pour garantir une véritable démocratie, les libertés d’expression et d’opinion doivent être pleinement respectées.
« Sans une liberté d’expression totale et sans une ouverture politique réelle, aucun scrutin ne pourra être légitime », a-t-il souligné. Il a appelé à une plus grande liberté dans le débat politique, estimant que des élections organisées dans un climat d’étouffement des libertés risquaient de mener à un échec total.
Le président du PPA-CI a également mis l’accent sur la nécessité de sécuriser le processus électoral dans son ensemble, pour éviter toute violence ou dérive. « Il est de la responsabilité de tous de garantir la sécurité des élections, et le régime en place doit prendre cette question avec toute la gravité qu’elle mérite », a-t-il ajouté, soulignant que ce n’était qu’à ce prix qu’un climat de paix et de confiance pourrait être instauré.
Laurent Gbagbo a fait un rappel historique en évoquant la crise de 2010, insistant sur le fait que celle-ci était survenue parce que certains acteurs politiques avaient décidé de ne pas respecter la loi et les principes démocratiques.
Il a insisté sur le fait que ce sont ceux qui ont refusé de respecter la loi qui ont plongé le pays dans la crise , ajoutant qu’il était impératif d’éviter à tout prix qu’une situation similaire se reproduise. Il a ainsi plaidé pour une collaboration entre toutes les forces politiques afin de garantir que les élections à venir se déroulent dans le respect total des règles et dans un climat apaisé.
Le panafricain a lancé un appel solennel à ses partisans et à tous les acteurs politiques ivoiriens, les exhortant à travailler ensemble pour des élections pacifiques et transparentes.
HG