
Cissé Bacongo (RHDP), sans pitié pour Gbagbo et Thiam : « Ils s’imaginent en train de parler aux sorbonnards d’hier …»
Lemandatexpress – Le Secrétaire exécutif du RHDP a ouvert, ce mardi 04 janvier, sa série de consultations avec les élus du parti. Face aux députés, les propos liminaires de Cissé Bacongo se sont révélés, en partie, des piques acérées à l’endroit de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, les deux figures marquantes de l’opposition politique.
C’est en formulant ses vœux aux députés houphouëtistes, réunis à la rue Le pic, notamment dans l’optique de la présidentielle d’octobre, que le Secrétaire exécutif du RHDP a bifurqué sur le terrain de l’opposition, en y jetant quelques pierres. « Que 2025 soit l’année de la victoire et de toutes les victoires. La première victoire, c’est la victoire du bien sur le mal. On veut que les élections aient lieu pratiquement la fleur à la boutonnière. Pendant ce temps, les autres sont en train de faire opération côcôcô. C’est pour faire quoi? », s’est-il interrogé.
Poursuivant, Cissé Bacongo, qui faisait allusion à Laurent Gbagbo et ses partisans du PPA-CI, les a présentés comme des ennemis de la paix. « Pendant que nous pensons le bien, il y en a qui pensent le mal. Pendant que nous préparons les élections, il y en a qui préparent autre chose. C’est pourquoi je dis qu’il faut que 2025 soit la victoire du bien sûr le mal. Ensuite, la deuxième victoire, c’est la victoire dans les urnes ».
Il est, par ailleurs, revenu sur la dernière sortie du Woody de Mama, marquée par une vive critique de la gouvernance de la Côte d’Ivoire sous le régime RHDP. En effet, Laurent Gbagbo, lors d’une visite de courtoisie aux Ebrié d’adjamé village, avait qualifié de colossale la dette ivoirienne en des termes jargonneux de « digba dette ».
En réponse à cette affirmation devenue virale, le ministre gouverneur du district autonome d’Abidjan a administré une sorte de piqûre de rappel au chef de file des socialistes et ses militants. « Pour ceux-là, on a l’impression que le temps s’est figé depuis 2010, il est resté au même endroit ; pour eux, rien n’a changé. Ils s’imaginent que nous sommes encore en 2010; ils s’imaginent en train de parler aux sorbonnards d’hier. Et pourtant, on est en 2025 (….) La démocratie a changé de modalité d’exercice », s’est exprimé de manière imagée l’ancien maire de Koumassi.
Sur sa lancée, Cissé Bacongo a épinglé Tidjane Thiam, le président du PDCI, dont les critiques – un temps – se concentraient sur l’indice de développement humain ( IDH). « Il y en a qui se promène, il parle d’indice de développement humain. C’était devenu sa tartre à la crème. Il a dû changer de trompette », a ironisé le SE du RHDP, avant de battre en brèche la lecture du polytechnicien. « Quand lui-même il parle de l’IDH, les éléments qu’il met dans la mesure, c’est quoi? Il est parti d’ici en 1999. Malgré tous ces calculs auxquels il se réfère, il a des yeux qui voient quand même », a-t-il estimé en faisant référence aux progrès réalisés sous Alassane Ouattara en matière d’éducation, de santé de développement et de la qualité de vie des populations.
En dehors de ces mots tranchants, symbole de l’adversité politique sur l’échiquier, le Secrétaire exécutif a souligné le sens de cette rencontre. Il s’agit en gros de remobiliser les élus qui servent de courroie de transmission entre le parti et les populations locales. Et ce, dans la droite ligne de la présidentielle d’octobre prochain.
M. G
Lemandatexpress.net