
Ouattara et Macron “bouclent tout”, la CEI divisée ? Affi, du CNT au RAPID…
Lemandatexpress – Au cours de son séjour à Paris, le président de la République de Côte d’Ivoire a profité d’un dîner en tête-à-tête avec son homologue français pour échanger sur des sujets brûlants de l’heure. Division au sein de la CEI ? C’est ce que croit savoir Le Nouveau Réveil. Pendant ce temps, Affi N’Guessan, président du FPI, met en place le Rassemblement pour une Alternance Pacifique, Inclusive et Démocratique (RAPID). Enfin, la Direction générale des Impôts enregistre des recettes excédant 4 000 milliards de F CFA… (La Matinale expresse).
Alassane Ouattara a regagné Abidjan ce dimanche 2 février après une visite privée en France entamée le 17 janvier. Mais sur le plan diplomatique, le chef de l’État n’a pas chômé. En plus d’un long échange téléphonique avec Emmanuel Macron le 20 janvier, il a été reçu jeudi dernier à l’Élysée pour un dîner avec son homologue français.
Cette rencontre, révélée par Jeune Afrique, est largement reprise par la presse locale. Le Patriote titre : « Le couple présidentiel reçu à dîner à l’Élysée. Ouattara et Macron se sont parlé ». De son côté, L’Inter affirme que « Macron et Ouattara parlent de la présidentielle 2025 », tout en précisant que le chef de l’État ivoirien « a donné des assurances sur le scrutin ».
Dans les coulisses de cette rencontre, Jeune Afrique rapporte que Macron aurait exprimé son soutien à Ouattara dans l’optique du scrutin présidentiel à venir. De quoi faire dire à Le Mandat que « Ouattara et Macron bouclent tout à Paris ».
Une lecture que ne partage pas Dernière Heure Monde, proche de l’opposition, qui estime que le président ivoirien a encore plusieurs dossiers chauds à gérer : révision de la liste électorale (RLE), dialogue politique, et la question d’un quatrième mandat éventuel.
Une CEI sous pression
Au cœur des tensions politiques nationales, la Commission électorale indépendante (CEI) fait face à des remous internes. Le Nouveau Réveil parle de « division au sein de la Commission centrale » et rapporte que « Kuibiert se sépare de son conseiller Antoine Adou ». De son côté, Fraternité Matin tente de rassurer en publiant un article titré : « Six fausses idées sur la CEI ».
Affi N’Guessan, entre opposition et repositionnement
Affi N’Guessan, président du FPI, reste focalisé sur les enjeux électoraux et sur la candidature d’Alassane Ouattara, qu’il juge illégitime. L’Inter cite Affi, selon qui « Ouattara n’a pas le droit de se présenter » et qui va jusqu’à déclarer que « le chef de l’État sera le premier responsable du sort de la Côte d’Ivoire ».
Dans cette dynamique, l’ancien Premier ministre appelle à un rassemblement de l’opposition avec Laurent Gbagbo en figure de proue. Pour y parvenir, il propose la création du Rassemblement pour une Alternance Pacifique, Inclusive et Démocratique (RAPID), visant un changement rapide. Une initiative qui rappelle le Comité National de Transition (CNT) mis en place en 2020. Mais pour Le Jour Plus, « Affi joue avec le feu ».
Une économie en pleine croissance
L’actualité économique, elle, est plus encourageante. La Direction générale des Impôts (DGI) affiche un bilan record avec 4 246,6 milliards F CFA de recettes en 2024. L’Essor salue cette performance et cite le directeur général Ouattara Sié Abou, qui appelle ses équipes à maintenir le cap des réformes et de la mobilisation fiscale.
Au total, entre diplomatie, tensions électorales et repositionnements stratégiques, la Côte d’Ivoire entre dans une année charnière. Si Paris semble sceller des accords au sommet, Abidjan bruisse encore des incertitudes du jeu politique national. La course vers 2025 ne fait que commencer.
Martial Galé