
PA-PSGOUV : La BAD salue l’impact des projets agricoles sur les bénéficiaires
Lemandatexpress – La Banque africaine de développement (BAD), qui finance le Projet d’Appui au Programme social du gouvernement (PA-PSGOUV), s’est dite satisfaite de la mise en œuvre des projets agricoles, soulignant leur impact positif sur la vie des bénéficiaires.
Cette satisfaction a été exprimée par la vice-présidente de l’institution en charge de l’Agriculture, du Développement humain et social, Dr Beth Dunford, lors d’une visite effectuée le vendredi 24 janvier 2025 à N’Douci, sur le site de l’unité semi-industrielle de transformation de manioc en attiéké du Groupement Sanata.

À la tête d’une importante délégation, Dr Beth Dunford était accompagnée du coordonnateur général du PSGOUV et du PA-PSGOUV, Non Karna Coulibaly, ainsi que de la directrice du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), Awa Dosso.
« Je suis très heureuse de voir les résultats du PA-PSGOUV. Nous avons rencontré Mme Simone N’Guessan, représentante d’une coopérative d’agriculteurs qui cultivent le manioc et l’approvisionnent au Groupement Sanata. Grâce au projet, ses revenus ont doublé. C’est un impact concret ! Aujourd’hui, les agriculteurs ivoiriens disposent de meilleures semences, d’un matériel plus performant et, surtout, d’un accès au marché. Nous avons vu ici des centaines de femmes employées, bénéficiant d’une mécanisation qui améliore et valorise la filière manioc pour produire l’attiéké, un aliment emblématique de la Côte d’Ivoire. C’est un impact à grande échelle », a déclaré Dr Beth Dunford.
La délégation de la BAD a pu observer le travail des différents acteurs de la chaîne de production : l’entreprise ayant installé l’usine, les 111 producteurs de manioc affiliés au Groupement Sanata, ainsi que les équipes de transformation (éplucheuses, chargées de la cuisson, sécheuses et broyeuses).
Un levier économique et social majeur
La vice-présidente de la BAD a souligné le rôle crucial de l’agriculture dans la création d’emplois et de richesse.

« Ce projet est vaste, mais il illustre parfaitement le potentiel de l’agriculture. Ce secteur dynamise l’économie et offre des opportunités aux jeunes et aux femmes. Grâce à ce programme, les capacités de production et de commercialisation sont renforcées, permettant d’améliorer les revenus des agriculteurs », a-t-elle ajouté.
Face aux résultats encourageants du PA-PSGOUV, la BAD envisage d’étendre son impact.
« C’est pourquoi, en décembre dernier, notre Conseil des gouverneurs a approuvé une seconde phase de financement de 189 millions de dollars pour élargir la portée du programme et toucher davantage d’Ivoiriens », a annoncé Dr Beth Dunford.
Un projet aux multiples bénéfices
Pour Non Karna Coulibaly, la présence d’une délégation de haut niveau de la BAD témoigne de la réussite du projet et de la nécessité de poursuivre son déploiement.
« Les chiffres sont bons : nous avons dépassé 50 % de taux d’engagement. Dans cette unité semi-industrielle, une vingtaine de femmes peuvent désormais subvenir à des besoins qu’elles ne pouvaient couvrir auparavant. Grâce à cette transformation mécanisée du manioc en attiéké, elles produisent en une journée ce qu’elles mettaient trente jours à réaliser manuellement. Ce projet est une réponse concrète à la lutte contre la vie chère et un pas vers la souveraineté alimentaire du pays », a-t-il affirmé.
Le PA-PSGOUV, programme multisectoriel à vocation sociale, ne se limite pas à l’agriculture. Il a permis le remplacement de 2 200 pompes hydrauliques, la construction d’établissements de santé, ainsi que la création de fermes avicoles et piscicoles. Il s’investit également dans l’entretien routier, l’emploi des jeunes et la protection sociale.
Abran Saliho