
«Cette année 2025, Alassane Ouattara sera le premier comptable du sort de notre pays», ( Pascal Affi N’Guessan, pdt du FPI)
Le 1ER février 2025, lors de la présentation des vœux du Front Populaire Ivoirien (FPI) à Cocody, Pascal Affi N’Guessan a prononcé un discours sans compromis sur l’avenir politique de la Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le président du FPI a exprimé une profonde inquiétude concernant l’état de la démocratie dans le pays, tout en appelant à des réformes immédiates pour garantir un scrutin libre, transparent et inclusif.Affi N’Guessan a d’abord constaté que la Côte d’Ivoire, bien qu’étant une grande nation, ne parvient pas à devenir une véritable démocratie.
Il a dénoncé l’état actuel des institutions ivoiriennes et a souligné que la démocratie ne se résume pas seulement à la parole ou à la liberté d’action de l’opposition. Selon lui, il est impossible de parler de démocratie dans un pays où de grands acteurs politiques sont exclus du processus électoral, où le tribalisme, la corruption et le clientélisme dominent la scène politique, et où les droits humains sont constamment violés.
Le leader du FPI a pris à témoin les rapports des Organisations internationales des droits de l’Homme, comme le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et Amnesty International, qui ont exprimé leurs préoccupations quant aux restrictions des droits de réunion, à l’usage illégal de la force par les forces de sécurité, et à l’impunité après les violences postélectorales de 2010-2011. Affi N’Guessan a mis en garde contre l’absence de réformes nécessaires et le climat de mépris qu’il perçoit dans l’attitude du gouvernement actuel.
Dans un appel à la responsabilité nationale, il a exigé la réouverture et la consolidation de la liste électorale, la mise en place d’une réforme du code électoral, ainsi que la garantie de l’indépendance de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Il a réaffirmé que la Côte d’Ivoire ne pouvait pas se permettre de retomber dans des pratiques de violations constitutionnelles, comme celles qui ont marqué les mandats précédents.
Affi a également interpellé le président Alassane Ouattara, affirmant qu’il avait une responsabilité particulière en 2025. Selon lui, Ouattara doit respecter la Constitution, qui l’interdit de briguer un quatrième mandat, et mettre un terme à toute tentative de prolongation illégale de son pouvoir.
« Le respect des lois de la République, c’est le minimum que l’on puisse demander à un Chef d’État », a insisté le président du FPI, soulignant que la volonté de Ouattara de se maintenir au pouvoir pourrait devenir une menace pour la stabilité du pays dans un contexte sous-régional déjà très tendu.
«Alors, je l’affirme, le Président Alassane Ouattara a une responsabilité particulière dans ce que sera cette année 2025. Alassane Ouattara sera le premier comptable du sort de notre pays.» , a-t-il fait savoir lors de cet événement.
Affi N’Guessan a exprimé son souhait que le président Ouattara fasse preuve de sagesse et quitte le pouvoir dignement, en évitant une nouvelle crise qui risquerait de déstabiliser davantage la Côte d’Ivoire.
Il a rappelé que l’histoire retient la fin des mandats politiques, et que l’image que Ouattara laissera dans l’histoire dépendra des choix qu’il fera pour le pays dans les mois à venir.Il a également appelé à l’unité nationale, soulignant que l’opposition, la société civile, les organisations religieuses et les citoyens doivent se mobiliser pour faire en sorte que les élections de 2025 se déroulent dans des conditions de transparence et de justice.
Affi N’Guessan a exprimé son vœu que la Côte d’Ivoire puisse enfin faire sa transition vers une démocratie véritable, un modèle pour la région et le continent. Selon lui, le pays doit se hisser au niveau des grandes démocraties comme le Sénégal et le Ghana, qui ont montré la voie en 2024.
Il a exhorté le président Ouattara à ne pas ignorer les préoccupations légitimes de la population et à prendre des décisions historiques pour assurer une sortie honorable et pacifique de la scène politique.
HG