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Lutte contre la fuite des noix de cajou : le ministre d’État Adjoumani mobilise le corps préfectoral
Lemandatexpress – À l’occasion de l’atelier bilan des comités de veille du Conseil du Coton et de l’Anacarde, tenu ce jeudi 30 janvier à Yamoussoukro, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture a appelé à une implication accrue du corps préfectoral dans la lutte contre la fuite des noix de cajou.
Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, connaît bien les défis liés à la commercialisation de la noix de cajou. Dès lors, à Yamoussoukro, il a affiché sa détermination à accompagner les acteurs dans la lutte contre l’exportation illégale du produit au-delà des frontières ivoiriennes.
« Ce phénomène évoqué par le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde doit être endigué. L’engagement des plus hautes autorités d’y mettre fin ne fléchira pas. Nous devons tous nous inscrire dans cette voie en mettant en œuvre tous les moyens légaux et tout le dispositif opérationnel de la puissance publique pour y mettre fin définitivement », a déclaré le ministre d’État à l’ouverture de l’atelier.
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Poursuivant son propos, Kobenan Kouassi Adjoumani a insisté sur l’implication du corps préfectoral dans le respect des prix fixés par l’État ivoirien : « Votre implication est essentielle pour sensibiliser et accompagner les acteurs dans l’adoption de bonnes pratiques visant à préserver la qualité marchande, tout en veillant au respect des prix planchers fixés par le Gouvernement. »
Cet atelier, qui intervient dix ans après la mise en place des comités de veille dans les différentes zones de production de l’anacarde, vise à évaluer leur fonctionnement, identifier les insuffisances et proposer des mesures correctives afin de redynamiser le dispositif de suivi de la commercialisation intérieure.
Depuis la campagne 2014, la mise en œuvre des axes stratégiques de la réforme de la filière anacarde a permis une amélioration significative des performances du secteur. Cette réforme a favorisé une meilleure structuration de la commercialisation intérieure, basée sur : l’identification et l’agrément des acteurs ; a mise en place d’un système de contrôle des prix ; lat traçabilité des transactions à l’aide de documents standardisés et sécurisés.
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Cependant, malgré ces avancées, plusieurs défis demeurent : la fuite des produits vers les pays voisins, privant l’État et les acteurs de revenus essentiels ; le manque de traçabilité et de transparence des flux, nécessitant des outils modernes et un suivi rigoureux ; le besoin de sensibiliser davantage les producteurs et autres acteurs pour assurer le respect des réglementations ; l’accroissement de la transformation locale grâce à une implication renforcée des opérateurs nationaux.
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Pour relever ces innombrables défis, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, tout comme le ministre d’État, veut pouvoir compter sur le corps préfectoral. Mamadou Berté a souligné leur rôle clé dans le développement de la filière :« Votre engagement est indispensable pour transformer les défis en opportunités et pour positionner durablement la filière comme un modèle de réussite. »
Rappelons que pour la campagne de commercialisation de la noix de cajou 2025, le prix bord champ est fixé à 425 FCfa le Kilo contre 275 pour la campagne précédente soit une augmentation de 150 F CFA.
M.Galé