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Contribution: « Laurent GBAGBO et la politique de la terre brûlée »
L’année 2025 sera marquée, en Côte d’Ivoire, par l’élection présidentielle tant attendue par la communauté nationale et internationale. Cet intérêt manifesté par le monde entier, dénote de l’importance que la sous-région et toute l’Afrique accordent à notre Pays.
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA ayant créé les conditions de la démocratie inclusive, tous les partis politiques et personnalités intéressés, s’activent afin de prendre part au scrutin du 25 Octobre 2025. Toutefois, il est important de rappeler que la démocratie rime avec le respect des lois issues justement de ladite démocratie. C’est la raison pour laquelle, dans la présente contribution, il nous semble hautement important de relever la posture de défiance de l’ancien président Laurent GBAGBO vis-à-vis des textes qui règlementent le fonctionnement de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Laurent GAGBO et les textes
Il est de notoriété publique, que l’ancien pensionnaire de la CPI est sous le coup d’une condamnation prononcée par l’appareil judicaire ivoirien. En effet, depuis le 18 Janvier 2018, Laurent GBAGBO et trois de ses anciens ministres dont Katinan Koné ont été condamnés à 20 ans de prison pour le braquage de l’agence nationale de la BCEAO durant la période de la crise post-électorale. Si le dernier cité, KONE Katinan, a bénéficié de la loi d’amnistie prise par le Président Alassane OUATTARA en Août 2018, cela n’est pas le cas pour l’ancien pensionnaire de la CPI qui perd également ses droits civiques. En d’autres termes simplifiés, l’ex président Laurent GBAGBO n’est pas électeur et encore moins éligible. Cependant, depuis son retour de la Haye, Laurent GBAGBO conteste vivement cette décision de justice et envisage de se faire entendre par tous les moyens, selon ses propres propos. Que cache cette posture de GBAGBO et ses suiveurs ? Notre analyse.
Laurent GBAGBO veut continuer d’exister sur l’échiquier politique ivoirien
Monsieur Laurent GBAGBO, pour qui le connaît, a toujours voulu être en première ligne dans la société. Partout où GBAGBO se trouve, il veut être devant. Il cherche toujours à tourner les projecteurs sur sa personne. Et cela dure depuis ses années scolaire et Universitaire, professionnelle et politique. GBAGBO veut toujours commander. C’est lui et pas les autres. Ici sa volonté est affichée. On ne doit pas faire la politique en Côte d’Ivoire sans lui. Il doit être au cœur de tous les débats. Tout le monde doit parler de lui. Sa vision doit être prise en compte dans la conduite de la nation Cette volonté, conformément à la loi de la nature, est de bonne guerre. Toutefois, chercher à exister ne veut pas dire insubordination à la loi fondamentale de son Pays. Opposant il était en première ligne des troubles. Au pouvoir il a créé les conditions des troubles. Redevenu opposant il est encore présent dans des projets de troubles qu’il promet aux ivoiriens. Au pouvoir il avait un langage à l’endroit de l’opposition. A l’opposition à présent, il a des éléments de langage contraires à ce qu’il disait par le passé. L’on pourrait parler d’incohérence de GBAGBO. Mais Laurent est cohérent dans sa vision, dans son modèle de fonctionnement. Lui il veut exister. Le reste il ne s’en préoccupe pas et les élections, en réalité, ne l’intéressent pas.
Pourquoi GBAGBO sait qu’il ne peut pas redevenir Président par voie d’élection
A son retour de la Haye, après un séjour de 10 années passées en prison, les ivoiriens étaient en droit de penser que le woody de Mama allait regrouper toute la gauche ivoirienne autour d’un projet commun. Mais cela ne faisait pas partie de son agenda et pour cause. Dès qu’il a mis ses pieds à l’aéroport Felix Houphouët BOIGNY, GBAGBO a affiché ses vraies intentions. Il n’a pas hésité un seul instant d’humilier et de renvoyer son épouse Simone GBAGBO qui était venue à son accueil. En se séparant maladroitement de Simone, Laurent savait qu’il tournait le dos à une bonne partie de ses électeurs. Après quelques semaines, il décide de laisser tomber le FPI qu’il a fondé en faveur du PPA-Ci qu’il crée non sans mépriser au passage AFFI N’guessan a qui, selon lui, il laisse l’enveloppe vide du FPI. Quelques mois après, GBAGBO refuse de recevoir Charles Blé GOUDE qui, entre temps, est rentré également de la CPI. Cet acte que personne n’a compris, sauf GBAGBO lui-même, est venu consacrer l’ingratitude et l’égoïsme de l’ancien Président à l’endroit de quelqu’un qui lui a consacré une partie de sa jeunesse. Mamadou KOULIBALY, son ancien compagnon de lutte n’a pas échappé à sa furia. Il lui règle un vieux compte avant de le qualifier de personnalité sans aucune base populaire. A l’endroit des partis de la gauche ivoirienne, Il leur dira que sa vocation n’est pas de les rassembler avant de faire volteface sous la pression de Nady BAMBA sa nouvelle épouse. Même le Président du PDCI n’a pas été épargné par le discours méprisant de GBAGBO qui traite Tidiane THIAM de « Banquier » non présidentiable. Quel est ce candidat qui se met à dos tout le monde et qui prétend, en même temps, vouloir être élu par ceux-là même qu’il méprise. ? Alors, vous convenez avec moi que ce GBAGBO minoritaire qui ne veut de personne ne peut pas prétendre revenir au pouvoir. GBAGBO lui-même le sait. Son obstination à vouloir être forcément candidat cache mal ses vraies intentions.
Laurent GBAGBO dans la logique de la politique de la terre brûlée.
Laurent GBAGBO, un leader charismatique et longtemps perçu comme un champion de la souveraineté ivoirienne et de lutte contre la Françafrique, s’est progressivement inscrit dans une logique de pouvoir fondée sur une politique de terre brûlée.
Après avoir perdu les élections de 2010 face à Alasane OUATTARA, il refuse de céder le pouvoir malgré la reconnaissance nationale et internationale de la victoire de son adversaire Alassane OUATTARA. Cette crise post-électorale voulue par GBAGBO a été une démonstration flagrante de l’avidité du pouvoir chez l’ex-président de la République. En s’accrochant donc au pouvoir par la force, Laurent GBAGBO a non seulement exacerbé les divisons internes entre les populations ivoiriennes mais il a également contribué à plonger la nation ivoirienne dans un engrenage de violences qui a durablement affecté le tissu social et économique. Cette avidité du pouvoir est alimentée par un mélange complexe d’ambition personnelle, de paranoïa politique et de volonté de sauvegarder ce qu’il considère comme son héritage politique. « 1000 morts à gauche, 1000 morts à droite, nous allons avancer » a été le fameux slogan de GBAGB. Et au-delà de tous ces innocents tués, c’est une Côte d’Ivoire défigurée, balafrée et détruite que GBAGBO a laissé au Président Alassane OUATTARA dans le but de lui compliquer la tâche dans la relance de notre pays vers le succès.
Aujourd’hui encore Laurent GBAGBO est de retour avec le même esprit du « Rien sans moi » même si tout doit brûler nous tous avec. Donc sa volonté d’aller aux élections n’est qu’un prétexte pour atteindre son but inavoué. Si par extraordinaire il est amnistié, il demandera la refonte de la liste électorale. Il exigera ensuite la reforme, à son goût, de la Commission Electorale Indépendante et même pourquoi pas le code électorale et certaines dispositions de la constitution ? A la vérité, Il caresse secrètement le désir de revoir notre Pays tomber à nouveau dans l’abime duquel le Président OUATTARA l’a sorti. Le compteur étant ainsi remis à zéro, GBAGBO pourra donc s’adonner à son jeu favori à savoir le populisme avant de se retirer en héro.
Le Monde entier sait que l’histoire a tranché entre GBAGBO et OUATTARA
En effet, au regard du parcours présidentiel des deux hommes, les ivoiriens, toutes tendances confondues, ont déjà fait un choix.
Lorsque le régime OUATTARA arrivait aux affaires en 2010, notre pays était pratiquement à l’arrêt. L’économie ivoirienne était dans un coma profond. Le dysfonctionnement entre les institutions de la République était palpable. Les infrastructures scolaires et universitaires étaient abandonnées à tel point que les diplômes ivoiriens n’étaient pratiquement plus valables à l’étranger. Le système de santé était à l’agonie à telle enseigne que le Président GBAGBO, lui-même, pour soigner sa dent se voyait obligé de se rendre au Maroc. Il l’a d’ailleurs affirmé publiquement. Nos routes étaient complètement dégradées. Les passeports diplomatiques ivoiriens n’avaient plus de valeur diplomatique à l’étranger. L’argent circulait à flots pour se retrouver dans les poches des barons du régime de la refondation. Pendant ce temps l’administration était en souffrance et les fonctionnaires travaillaient dans des conditions difficiles avec des ascenseurs et des climatiseurs qui ne fonctionnaient pas. L’argent disponible servait à acheter des armes pour faire la guerre à d’autres ivoiriens au détriment de la construction des écoles et universités pour former les futurs cadres de notre Pays. Avec le Président Alassane OUATTARA, c’est la restauration de l’image de notre Pays dans le concert des grandes nations. Abidjan, le miroir de notre Pays a désormais un visage reluisant. Le reste de la Côte d’Ivoire suit également le rythme avec les écoles, universités, hôpitaux, ponts, routes etc. La Côte d’Ivoire, à nouveau, est au sommet. Nos institutions fonctionnent très bien avec la séparation des pouvoirs. Chacune d’elle jouant à fond les missions qui sont les siennes. La paix et la tranquillité sont de retour. Les populations, en sécurité, vaquent à leurs occupations. Les travailleurs ont vu leurs conditions salariales s’améliorées durablement. Les Rois et les chefs traditionnels sont remis au cœur du tissu social. La Côte d’Ivoire est désormais respectée et enviée à l’international. C’est tous ces progrès quantitatifs et qualitatifs que GBAGBO veut détruire. La politique de la terre brûlée. Si ce n’est pas moi c’est le chaos. Heureusement que les ivoiriens ont pris de la hauteur. Nous savons désormais faire la différence entre l’illusion et la vérité.
L’histoire a tranché entre le travailleur infatigable Alassane OUATTARA et le l’humoriste Koudou Laurent GBAGBO.
GBAGBO s’est trouvé une nouvelle vocation que nous lui conseillons de suivre
A chacune de ses sorties, l’ancien Président devient un animateur de grandes scènes de comédies. Les spectacles humoristiques qu’il offre à son auditoire fait de lui désormais un acteur majeur des spectacles humoristiques de haut niveau. Sa dernière sortie à Adjamé village en est l’illustration parfaite où il promet, une fois de retour au pouvoir, de reconstruire le village à la place du quatrième pont. Sacré GBAGBO.
DIEU protège notre Pays