
Auschwitz-Birkenau: 80 ans après la libération, l’ambassade d’Israël en Côte d’Ivoire rend hommage aux victimes de l’holocauste
Lemandatexpress – Ce lundi 27 janvier 2025, l’Ambassade d’Israël en Côte d’Ivoire a organisé une cérémonie solennelle pour commémorer la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Cette journée, instituée par la résolution A/RES/60/7 des Nations Unies en 2005, marque le 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, survenue le 27 janvier 1945.
Dans son allocution, SEMme Rony Yedidia Clein, ambassadrice d’Israël en Côte d’Ivoire, a rendu hommage aux six millions de Juifs exterminés par le régime nazi, ainsi qu’aux millions d’autres victimes persécutées. Elle a rappelé la méthode systématique et brutale employée pour déshumaniser, discriminer, puis exterminer les Juifs d’Europe.
« Ce qui a commencé par la discrimination et la déshumanisation a culminé avec le génocide », a-t-elle souligné, dénonçant les lois de Nuremberg, la ségrégation imposée par le port de l’étoile jaune et l’institutionnalisation de la haine antisémite.
Ainsi, à 80 ans de la libération d’Auschwitz, SEMme Clein a tiré la sonnette d’alarme : l’antisémitisme, loin d’être éradiqué, connaît une recrudescence alarmante dans le monde entier. « Les extrémistes exploitent les fractures pour attiser davantage la haine », a-t-elle déclaré, mettant également en garde contre la banalisation et le déni de l’Holocauste, qu’elle a qualifiés de nouvelles formes de haine antisémite.
Survivants et leçons du passé
La cérémonie a aussi été marquée par un hommage à Yosef Wiener, survivant de l’Holocauste décédé l’année dernière. Son parcours, marqué par la perte de sa famille et une survie héroïque, incarne la résilience du peuple juif face à l’horreur.
L’ambassadrice a également salué le rôle des femmes pendant la Shoah, évoquant leur courage face à des décisions souvent fatales pour protéger leurs familles. Elle a cité l’exemple de Rachel Auerbach, résistante et chroniqueuse du ghetto de Varsovie, dont l’engagement a permis de documenter les souffrances du peuple juif et de préserver sa mémoire.

Poursuivant, SEMme Clein a fait un parallèle entre les atrocités du passé et les défis contemporains. À cet effet, elle a évoqué la guerre actuelle opposant Israël au Hamas et les récentes libérations d’otages israéliens. « Aujourd’hui encore, des innocents sont soumis à la torture et à la faim. Mais contrairement à il y a 80 ans, Israël existe pour les protéger et lutter pour leur libération », a-t-elle affirmé.
Elle a rappelé que 90 otages restent encore captifs, mais a salué la force et la résilience des femmes israéliennes libérées récemment, en dépit des tentatives d’humiliation par leurs ravisseurs.
Prenant également la parole lors de cette cérémonie commémorative, SEMme Jessica Davis Ba, ambassadrice des États-Unis, a réitéré l’engagement de son pays à préserver la mémoire de l’Holocauste et à combattre la haine. « Cette journée est un rappel solennel des conséquences de l’intolérance et de l’indifférence », a-t-elle déclaré, rendant hommage aux survivants et à leur capacité à transmettre les leçons du passé.
Elle a également salué les initiatives internationales de paix, tout en exhortant les nations à rester vigilantes face aux menaces croissantes contre la tolérance et la stabilité.
Par ailleurs, l’exposition présentée lors de la cérémonie, intitulée « Ils disent qu’il y a une terre », a mis en lumière la quête d’espoir et de dignité des Juifs pendant et après la Shoah. « Leur résilience face au désespoir incarne l’esprit de renouveau et de persévérance qui définit Israël aujourd’hui », a conclu SEMme Clein.
En ce 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le message reste clair : honorer la mémoire des disparus, soutenir les survivants, et bâtir un avenir où de telles horreurs ne se reproduiront jamais. Le « Plus jamais ça » n’est pas une promesse vaine, mais un engagement universel.
Abran Saliho