Assises des femmes du PPA-CI: Gbagbo se rappelle ce qu’il aurait dû faire, il y a 15 ans
Lors des Assises des Femmes du PPA-CI, qui se sont tenues le samedi 11 janvier 2025 au Palais de la Culture de Treichville, Laurent Gbagbo a profité de l’occasion pour revenir sur certains aspects de son projet de société.
Le président du parti a notamment réaffirmé son engagement pour l’éducation en Côte d’Ivoire. Dans son discours, il a déclaré avec détermination : « Allez dire que, lorsque Gbagbo sera élu, il construira des écoles primaires, des collèges, des lycées et des universités dans chaque région de la Côte d’Ivoire. »
Cette déclaration a surpris plus d’un, surtout venant d’un homme qui a dirigé le pays pendant deux mandats. En effet, à la place d’un bilan sur les progrès réalisés dans le secteur éducatif, c’est une nouvelle promesse qui a été faite.
Ce geste peut être perçu comme une tentative de rattrapage pour l’inaction passée. Laurent Gbagbo semble reconnaître qu’il n’a pas accompli ce qu’il aurait dû faire et qu’il a laissé la Côte d’Ivoire en retard dans certains domaines, en particulier les infrastructures éducatives, routières et sanitaires.
Sous son magistère, les réalisations dans ce domaine étaient quasi inexistantes. Loin des attentes, ses promesses de développement étaient souvent perçues comme déconnectées des besoins réels de la population.
Aujourd’hui, à l’approche d’une nouvelle élection, Gbagbo cherche à redorer son image en multipliant les engagements. Il a même promis de dédommager les victimes de la crise post-électorale, bien qu’il n’ait jamais exprimé de regrets ou d’excuses pour son rôle dans cette crise qui a vu 3000 morts officiellement.
S’il revient au pouvoir, il promet de mettre en place des mécanismes pour reconnaître les souffrances passées et offrir réparation : « Toutes les victimes seront prises en compte. Nous devons tourner la page des injustices ».
Ce changement d’attitude, et cet amour soudain pour le peuple ivoirien, semble plus motivé par des considérations électorales que par une véritable volonté de réconciliation et de développement.
Depuis son retour, de nombreux Ivoiriens ont pris la mesure de l’homme qu’il est devenu et semblent décidés à ne pas se laisser séduire par des promesses qui évoquent un passé qu’ils préfèrent oublier.
Kris Loh-Djiboua