L’armée en alerte maximale, Alassane Ouattara très attendu, les failles du PDCI selon Billon… (La Matinale expresse)
Lemandatexpress – Le gouvernement ivoirien a pris les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des populations en cette période des fêtes de fin d’année. Pour son discours à la nation ce soir, Alassane Ouattara est très attendu. Pendant ce temps, Jean-Louis Billon continue de critiquer la direction du PDCI-RDA. Par ailleurs, c’est la fin de l’année, et l’heure est au bilan.
Assurer aux populations la célébration des fêtes de fin d’année dans une atmosphère sécurisée, telle est l’ambition du gouvernement ivoirien, qui s’est mis à la pointe de l’événement. En effet, pour parer à toutes éventualités, l’armée a déployé un dispositif rassurant, comme l’indique Le Matin. Chef de la division opérationnelle de l’état-major, le colonel Éric Koffi annonce ainsi les couleurs : « Nous avons acquis des équipements majeurs pour la sécurité des Ivoiriens », informe l’officier supérieur, ajoutant que 18 200 FDS sont mobilisés sur l’ensemble du territoire. Autrement dit, « toutes les forces armées [sont] en alerte maximale », pour reprendre l’expression de Le Rassemblement.
C’est dans cet environnement hyper sécurisé que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, va s’adresser ce soir à la nation. Un message très attendu, selon L’Essor, qui voit en Ouattara l’espoir d’un peuple. Alors, les interrogations fusent. C’est le cas du Canard déchaîné, qui se demande si le chef de l’État va enfin annoncer sa candidature. L’Inter abonde dans le même sens. Tout en énonçant la grosse attente autour du discours d’Alassane Ouattara, le journal s’interroge en ces termes : « Le chef de l’État va-t-il trancher la question de sa candidature ? ». Quant au Jour plus, il croit savoir « tous les dossiers sur la table » pour ce discours de nouvel an.
Le Nouveau Réveil, dans son style habituel, tourne le sujet en dérision en évoquant un forcing pour la candidature de Ouattara. Le journal proche du PDCI questionne, en substance, l’avenir du parti houphouëtiste sans le Président Ouattara. Par ailleurs, Le Nouveau Réveil présente Tidjane Thiam comme l’homme politique le plus redouté par le parti au pouvoir.
Qu’à cela ne tienne, une équation terrible demeure au sein du parti septuagénaire, en la personne du ministre Jean-Louis Billon. Candidat déclaré à la présidentielle et à l’investiture du PDCI, le député de Dabakala critique en permanence sa formation politique, mettant en lumière les dissensions intestines. Ainsi, déclare-t-il dans Le Matin que « le PDCI est fragilisé par le manque de débats et de réunions ». Un message adressé au Président Tidjane Thiam, qui n’a toujours pas tenu de bureau politique depuis son élection (le 22 décembre 2023), mais également et à ses partisans, opposés à l’émergence d’autres candidats en interne. Ces derniers estiment que les résolutions du Congrès extraordinaire ont donné le plein pouvoir à Thiam de ramener le parti au sommet de l’État, 26 ans après. Il faudra cependant passer par la Convention, conformément aux textes du PDCI.
Autre chapitre de l’actualité nationale, c’est le bilan de l’année. Ce matin, les journaux rivalisent de superlatifs sur ces hommes et femmes qui ont marqué 2024. Dans ce contexte, Le Mandat est formel : « Beugré Mambé, l’homme de l’année », tranche le journal, qui exalte l’humanisme et l’efficacité du natif de Songon dans l’action gouvernementale. Et Le Mandat d’affirmer : « Ouattara-Mambé, le duo qui marche ».
Toujours en termes de bilan, La Voie originale magnifie le PPA-CI et Laurent Gbagbo. Le journal de gauche soutient que le Woody et son parti sont « toujours très très forts », « malgré, dit-il, les intimidations et les injustices répétées en 2024 ». De son côté, Le Temps évoque « les cinq victoires judiciaires du président Gbagbo », candidat déclaré à la présidentielle de 2025. De toutes les manières, chacun voit midi à sa porte.
Bonne et heureuse fin d’année à toutes et à tous. Dans la paix et l’amour.
À bientôt,
Martial Galé