Côte d’Ivoire : Des contractuels de l’INSP enclenchent une grève pour salaires impayés, les autorités réagissent…
Lemandatexpress – Les contractuels de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), au nombre de 54, sont entrés en grève le mardi 23 décembre, pour revendiquer plusieurs mois de salaires impayés.
Ce débrayage fait suite au préavis lancé le 18 décembre, lors d’une rencontre réunissant ces contractuels dans la capitale politique. C’est pour se faire entendre sur leurs conditions salariales, jugées alarmantes, qu’Élysée Téhoua et ses camarades ont décidé de passer à l’action.
« Nous avons alerté la hiérarchie à plusieurs reprises, mais aucune solution concrète n’a été apportée. À ce rythme, de nombreuses familles ne pourront pas célébrer les fêtes dignement », a déploré le délégué des contractuels, mettant en exergue les difficultés quotidiennes qu’ils affrontent.
Selon ces travailleurs du secteur de la santé publique, les retards de paiement, qui vont de deux à quinze mois, persistent, créant une précarité financière qui les oblige à multiplier les emprunts et à sacrifier des besoins essentiels.
En conséquence de cette situation, certains agents peinent à payer leur loyer ou les frais de scolarité de leurs enfants, tandis que d’autres se retrouvent incapables de couvrir leurs frais de santé, a-t-on appris. Ces difficultés affectent également leur motivation et leur capacité à fournir un travail de qualité dans un environnement déjà exigeant.
Pointant une violation flagrante de leurs droits, les contractuels s’en remettent à leur hiérarchie et au gouvernement. « Nous demandons à l’administration de l’INSP et au gouvernement de prendre leurs responsabilités. Ces retards de salaire sont une violation des droits fondamentaux des travailleurs », insiste le délégué Élysée Téhoua.
Un cri d’alarme qui semble trouver une oreille attentive. En effet, peu après le déclenchement de la grève, le Syndicat national des employés de santé (SYSANDES) a été reçu par les autorités compétentes. Selon Élysée Téhoua, celles-ci ont donné l’assurance de s’occuper de la situation. Cela a conduit à la suspension de la grève. « La grève est suspendue jusqu’au vendredi afin d’observer l’évolution de la situation. Si, à cette échéance, rien n’est fait, nous aviserons », a assuré le délégué.
À noter que, outre la régularisation des arriérés, les travailleurs réclament également des garanties pour éviter de tels retards à l’avenir.
M. Galé