PDCI-RDA : Thiam, ses hommes de confiance et de l’ombre, face au défi de la mobilisation de la base et des crises internes
Lemandatexpress – Élu président du PDCI en décembre 2023, Tidjane Thiam s’est entouré de collaborateurs de confiance pour mener à bien sa mission. Cependant, les défis restent nombreux.
Cela fait bientôt un an que Tidjane Thiam préside aux destinées du PDCI-RDA. Pour marquer le premier anniversaire de sa direction, le successeur d’Henri Konan Bédié animera un meeting le samedi 21 décembre à Aboisso, dans le district de la Comoé. Pour en arriver là, il a dû s’appuyer sur plusieurs cadres du parti, des hommes et femmes de confiance, ainsi que des membres de sa famille. Ces stratèges apportent une expertise technique essentielle à son leadership.
En effet, comme l’a rappelé Jeune Afrique ce mercredi, quatre figures clés gravitent autour de Tidjane Thiam : son directeur de cabinet et vice-président, Alain Cocauthrey ; le secrétaire exécutif en chef du PDCI, Sylvestre Emmou ; le directeur général du parti, Roger M’Bia ; et le coordonnateur général, Noël Akossi-Bendjo.
Une équipe de confiance
Nommé en mars 2024, Alain Cocauthrey joue un rôle stratégique en tant qu’interface entre Tidjane Thiam et les instances du PDCI. Il collabore étroitement avec Mylène Aithard-Oulé, cheffe de cabinet de Thiam depuis avril. Cette dernière, ancienne collaboratrice de Serge-Philippe Bailly, incarne une approche moderne et rigoureuse dans la gestion des affaires du parti.
La famille de Thiam contribue également à sa stratégie. Son frère Aziz Thiam, haut conseiller pour le district de Yamoussoukro depuis mars, et leur sœur Yamousso, active sur le terrain sans poste officiel, participent aux efforts de mobilisation. Toutefois, cette proximité familiale suscite parfois des critiques internes.
Les caciques en première ligne
Des figures historiques du parti restent néanmoins influentes. Philippe Cowppli-Bony, devenu président honoraire en mars, symbolise la continuité, aux côtés de Niamien N’Goran et Léopoldine Tiézan Coffie. Romain Porquet, ancien homme de confiance d’Henri Konan Bédié, a rejoint l’équipe en novembre.
Jean-Marie Kacou Gervais, une autre figure centrale, a joué un rôle clé dans la transition du leadership. Ancien ministre et ambassadeur, il reste un pilier dans l’organisation interne et diplomatique du PDCI.
La contribution des anciens
La génération des gouvernements de Daniel Kablan Duncan demeure active dans l’entourage de Thiam. Des personnalités comme Youssouf Bamba, chargé des affaires internationales, et Niamkey Koffi, conseiller technique, continuent d’apporter leur expertise. Essy Amara, ancien ministre des Affaires étrangères, figure également parmi les conseillers influents.
Une expertise technique, oui mais…
Malgré cette équipe solide, des défis majeurs subsistent. « L’expertise technique ne fait pas tout en politique « , remarque en effet un cadre du parti soulevant le défi de la mobilisation de la base et la gestion des tensions internes. Les divergences avec Jean-Louis Billon, notamment, illustrent les fractures potentielles au sein du parti.
Le meeting d’Aboisso, deuxième du genre après celui de Soubré, permettra de mesurer l’impact de ces tensions et la capacité de Tidjane Thiam à rassembler autour de son leadership.
C’est pour cette raison que ce rendez-vous se prépare avec le plus grand soin. Selon JA, des cars ont déjà été affrétés depuis Abidjan et les grandes villes de la région pour transporter un maximum de militants au meeting du 21 décembre. Aussi, les responsables locaux du parti ont multiplié les réunions de préparation ces dernières semaines, promettant une mobilisation sans précédent pour soutenir le successeur d’Henri Konan Bédié.
Martial Galé ( Avec JA)