Affaire nudistes à Monogaga (San Pedro) : Les chefs de villages et de campements démentent et font des précisions
C’est une vidéo diffusée, il y a quelques semaines qui par la suite, est devenue virale. Le contenu en effet, laissait voir des personnes de race blanche, présentées comme des touristes qui sont accusés d’exposer leur nudité dans la zone de San Pedro. Les auteurs à l’origine de la diffusion dudit support, ont précisé que les faits ont eu pour cadre, la forêt classée de Monogaga.
Des propos et accusations, on le dévine aisément, graves qui n’ont pas manqués de faire réagir les communautés environnantes du site supposé être devenu un sanctuaire de pratiques obscènes. Le mercredi 11 décembre donc, une conférence de presse a été organisée à Podjo, dans la zone de la forêt classé de Monogaga, en présence, a-t-on appris, tous les chefs de villages, de campements de cette forêt classée qui étaient soutenus par des présidents de jeunes et présidentes des femmes.
Objectif visé, informer et éclairer l’opinion national et International sur les événements survenus au sein de l’aire protégée de Monogaga précisément, dans le village de Kounouko. Au nom du collectif des chefs du littoral, Bodou Alfred Stéphane a dénoncé l’attitude des sieurs Mensah et Vincent Djiropo, qui non seulement, « ne sont aucunement les porte-voix du peuple local, Winnin » mais, sont accusés d’avoir manipulé les informations dans cette affaire.
« Ce sont de mauvaises personnes qui cherchaient à salir », à travers les réseaux sociaux, accusent le porte-parole de l’assemblée. « En effet, à Kounouko nous réaffirmons que nous n’avons pas vus de personnes nues. Ce sont des touristes que nous avons reçus par hospitalité propre a notre pays », a t-il tenu à indiquer.
D’ailleurs, dira encore Bodou Alfred Stéphane, durant leur séjour (du 1er novembre au 1er décembre dernier), « C’était une collaboration parfaite », à t-il mentionné, relevant que ces touristes, de par leur présence, ont notamment contribué à faire booster le commerce à marché. Le conférencier a aussi déclaré avec fermeté n’avoir mandatés aucun cadre ni un comité pour défendre les intérêts de leur peuple. Il a, à ce sujet, rappelé que chaque chef et sa notabilité ont la capacité de défendre les intérêts de leur village.
Surtout que, ces touristes avaient un périmètre bien défini à eux, tout le temps de leur séjour.A propos des travaux de rénovation de la forêt classée de Monogaga, confiés au groupe Roots Wild Foundation, l’intervenant a réaffirmé la « parfaite collaboration » et « l’entente » entre le peuple Winnin et cette structure ainsi que son responsable, Bilal Hallal .
Occasion pour lui de rappeler et de reconnaître que, depuis 1973, ils étaient en manque d’infrastructures. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec notamment, une école de 3 classes dans le village de Monogaga; 2 forages (eau potable) à Gnepa et Monogaga. Sans oublier, 2 tricycles, des permis de conduite pour les jeunes ainsi que le soutien aux veuves pour les activités génératrices de revenus. Tout ceci a emmené Bodou Alfred Stéphane à conclure en appelant à la vigilance, à la cohésion sociale pour un développement durable.
MK