France : « Le Mandat que vous m’avez confié, je l’exercerais pleinement jusqu’à son terme », Macron écarte toute idée de démission
Lemandatexpress – 24 heures après le renversement de du Premier ministre Michel Barnier et alors qu’une partie de la classe appelle ou évoque sa démission, Emmanuel Macron s’accroche à son pouvoir.
Le chef de l’État français a fait une allocation, jeudi, sur TF1, relativement à la motion de défiance votée au Parlement, le mercredi 04 novembre, renversant le gouvernement Michel Barnier.
Sur le plateau de la chaîne publique, Emmanuel Macron n’y est pas allé par quatre chemins, assurant qu’il ne partira pas de l’Élysée avant la fin de son deuxième quinquennat. « Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerais pleinement jusqu’à son terme », a déclaré le président de la République au lendemain du renversement de Michel Barnier.
Alors que l’opposition, et surtout les Insoumis, appellent Emmanuel Macron à démissionner, le président l’assure : il restera en poste jusqu’à la fin de son mandat. Ceux qui réclament sa démission, sont donc prévenus et même situés.
Prophétie autoréalisatrice
Selon des sondages Odoxa et Elabe consultés par Le Parisien, 59 % à 61 % des Français, souhaitent le départ du chef de l’État. Aussi, le camp des Insoumis ne cesse également de l’appeler de ses vœux, en espérant que cette prophétie devienne autoréalisatrice.
« Ce n’est pas Michel Barnier qui a été censuré (…) c’est M. Macron qui a été censuré », a déclaré Jean-Luc Mélenchon au journal télévisé de TF1. « C’est lui qui fiche la pagaille c’est lui bloque tout et ne veut entendre personne », a estimé la tête de file de LFI, en assurant que le chef de l’État finirait par s’en aller « par la force des événements ».
Il faut rappeler que Michel Barnier, trois mois juste après sa nomination à Matignon, a été évincé jeudi par une motion de censure votée par 331 députés contre son gouvernement. Une première depuis 1962.
Tout a commencé lundi, quand le Premier ministre a utilisé des pouvoirs spéciaux pour faire adopter son budget sans la soutien du Parlement. Il agissait ainsi parce que convaincue de ne pouvoir obtenir les votes dont il avait besoin de la part de l’opposition. Cependant, la décision de M. Barnier d’utiliser des pouvoirs spéciaux pour faire passer le budget a suscité la colère du PFN et du RN, qui ont tous deux déposé des motions de défiance à son encontre. La suite, on la connaît.
Un gouvernement d’intérêt général
Par ailleurs, pour tenter d’endiguer cette crise consécutive au renversement du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a promis aux Français la nomination d’un nouveau gouvernement « dans les prochains jours » (lundi au mieux, ndlr). Il s’agira, selon euronews, d’un gouvernement « d’intérêt général » en excluant les partis du chaos, comme il les a qualifiés jeudi soir.
M. Galé