PDCI-RDA: Thiam veut être président dès 2025 « pour changer tout ce qui doit changer »
Lemandatexpress – Depuis Paris où il a échangé avec la diaspora ivoirienne, Tidjane Thiam affiche plus que jamais sa détermination à occuper le perchoir de la République de Côte d’Ivoire
Tidjane Thiam est lancé sur le terrain de la précampagne et ses éléments de langage sont sans équivoque. En Europe, depuis quelques jours, le président du PDCI affiche clairement ses ambitions, à savoir déloger le RHDP du pouvoir. Surfant sur la forte mobilisation d’une partie de la diaspora ivoirienne à Paris, Tithi a fait feu de tout bois.
La preuve qu’à quelque onze mois de la présidentielle, et malgré un bilan mitigé de la révision de la liste électorale (loin de ses attentes), l’ancien ministre du Plan ne se démonte guère. « Je veux être président dès 2025 pour changer tout ce qui doit changer », a-t-il déclaré, à cette tribune parisienne, traduisant son engagement à proposer un nouveau paradigme dans la gestion des affaires de l’État.
Soutenant son idée, le successeur de Bédié rappelle que « la richesse est créée par les travailleurs. Et c’est le rôle de l’État de la traduire en développement humain ».
Dans son offre socio-économique, Tidjane Thiam promet, par conséquent, la promotion des compétences locales en matière d’investissement. « Les chefs d’État africains passent trop de temps avec les investisseurs étrangers. C’est 80% pour eux et 20% pour les nationaux. Il faut inverser cette tendance aujourd’hui et faire nos champions à travers nos PME. Il nous faut aujourd’hui de très grandes entreprises ivoiriennes », ambitionne-t-il.
Le petit fils d’Houphouët-Boigny se présente, en outre, comme un éveilleur de conscience, appelant les Ivoiriens et Ivoiriennes à prendre leur destin en main. Selon lui, « quand on est dans un système qui laisse à désirer, il faut se battre, il faut travailler »
Toutefois, il fait le constat d’une population souvent apeurée qui n’ose pas assez, selon lui. Thiam affirme qu’« un des virus qu’on nous a inoculé en Afrique c’est le manque de confiance en soi ». « Il faut arrêter avec cette mentalité qui fait reculer des gens qui ont la baraka. Moi, je n’ai jamais peur de prendre des risques et toute ma vie j’en ai pris et j’en prendrai. Nous sommes trop orientés vers les inconvénients », déplore-t-il.
Par ailleurs, dans une déclaration avec des non-dits, le président du PDCI a fait une référence délibérée à l’ancien président du Nigeria. « Je vais souvent voir le président Obassanjo. Il me reçoit et me donne beaucoup de conseils. C’est un des plus sages hommes de l’Afrique qui a ramené les civils au pouvoir et s’est retiré tranquillement. Vous savez, quand les gens ont un certain âge, faut pas les avoir comme patron. Vaut mieux qu’ils soient des conseillers », opine le candidat déclaré à la présidentielle 2025, invitant à « être fermes et attachés à nos valeurs ». Car « nous avons trop perdu», selon lui.
Martial Galé