Le bilan de 1.461.081enrolés fait débat, reprise des financements des partis politiques, les ministres au pied du mur, la belle récompense des Éléphants maracaniers…
Lemandatexpress – Les chiffres de la révision électorale communiqués par la CEI suscitent une vague d’indignation au sein de la classe politique. À contrario, l’opposition salue la reprise des financements des partis politiques. Face aux députés pour la présentation des budgets programmes 2025, les ministres sont en roue libre. Après leur performance magistrale à la Coupe du monde de maracana, les Éléphants et tous les artisans de ce succès, gâtés par le président Ouattara. ( La matinale expresse)
Quatre jours après la fin de la révision de la liste électorale (17 novembre), la CEI a publié les premières statistiques de l’opération, en particulier celles recueillies sur le territoire national. La Commission électorale indépendante indique, en effet, 1.461.081 requérants enrôlés dont 943.157 primo-votants. Au total, ce sont 794 544 hommes et 666.537 femmes qui ont pu être enregistrés en l’espace de 26 jours.
Alors que la CEI se félicite du taux encourageant de nouveaux majeurs inscrits au terme de l’opération, la réaction de l’opposition est, quant à elle, teintée d’indignation.
Le Nouveau réveil, média proche du PDCI, donne le ton, qualifiant ce bilan provisoire de « maigre moisson voulue par la CEI et le RHDP ». En écho à cette perception dépréciative, le PPA-CI, selon la Voie, fait un constat d’échec et exige une prolongation de trois mois. « Plus de 120570 personnes dans 19 régions proches de Gbagbo recalées », accuse par ailleurs le président exécutif du parti de Gbagbo, Pr Sébastien Dano Djédjé.
« Thiam active ses réseaux »
C’est la preuve que le débat autour de la RLE reste entier alors que la fin de l’opération intervenue, le dimanche 17 novembre, est définitive selon le gouvernement. En tout cas, l’opposition semble déterminée à mener la bataille jusqu’au bout, et par tous les moyens. À ce titre, Le Bélier écrit : « Prolongation de la RLE : Ouattara dit non, Thiam active ses réseaux internationaux ».
Pendant ce temps, le financement des partis politiques reprend ses droits. Et ce n’est pas pour déplaire aux formations de l’opposition, qui attendent cette manne avec beaucoup d’impatience. Selon Le Matin, le PPA-CI et le PDCI applaudissent ce geste du président Ouattara. Le journal cite en substance, l’honorable Simon Doh, président du groupe parlementaire PDCI, qui dit : « Le président Ouattara prouve qu’il est à l’écoute des populations et élus ».
200 mmillions au maracaniers
Ce postulat reconnu au président de la République s’est manifesté, par ailleurs, au bénéfice des Éléphants maracaniers, vainqueurs en octobre dernier, de la Mara’Monde organisée par la Côte d’Ivoire. En effet, Le Mandat affiche que « le chef de l’État offre 200 millions aux Éléphants maracaniers ». Une belle récompense pour booster ces sportifs qui, comme l’a souligné le Premier ministre Mambé, « participent au rayonnement de la Côte d’Ivoire sur le plan international ».
Les ministres, quant à eux, sont depuis plusieurs jours à l’épreuve des députés pour la validation de leurs projets de budget au titre de l’année 2025. Dans l’ensemble, c’est roue libre pour les différents impétrants, juge Fraternité matin. En effet, que ce soit à la majorité ou l’unanimité des députés, ces chefs de départements ministériels ont obtenu le quitus du Parlement. C’était le cas, dernièrement, d’Amedé Kouakou de l’Entretien routier (703 milliards de budget), d’Assahoré Konan Jacques de l’Environnement ( plus de 47 milliards), de Mamadou Touré de la Jeunesse et de l’insertion professionnelle (97 milliards) etc. Reste l’étape du Sénat qui devrait être une simple formalité.
Parcours atypique
Enfin, l’actualité nationale, en dehors de faits divers comme le conflit foncier entre deux villages du Goh (Kakrédou et Barouhio) et un conseiller du président Ouattara, est marquée par la nomination d’un nouveau directeur général à l’ARTCI. Il s’agit de Lakoun Ouattara, 56 ans.
Intérimaire après le limogeage de Namahoua Bamba Touré, le nouveau DG jouit d’un parcours atypique selon Le Mandat. Expert managérial, il a dirigé entre autres la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Diplômé en finance de l’École supérieure de commerce d’Abidjan, il fut également secrétaire exécutif de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire. Autrement dit, un profil idéal pour l’emploi à la tête de l’ARTCI.
À lundi
Martial Galé