Le PPA-CI et le PDCI s’indignent du délai de la RLE, Affi N’guessan contesté, la force de la diaspora ivoirienne, l’appel de la CI à la COP29…
Lemandatexpress – Le délai de prorogation de l’opération de révision de la liste électorale ne rencontre pas l’assentiment du PPA-CI et du PDCI. Quelques jours après le 5e Congrès ordinaire du FPI, la dissidence hausse le ton. Sur le plan socioéconomique, le Sénat lance le forum de la diaspora pour encourager l’investissement des Ivoiriens établis hors du pays. Dans le même temps, à la COP29, la Côte d’Ivoire, par la voix du Vice-président Tiémoko Meyliet Koné, appelle la communauté climatique au respect des engagements pris… ( La Matinale expresse)
La révision de la liste électorale (RLE) n’en finit pas de faire réagir la classe politique, plus précisément l’opposition dont les récriminations s’amoncellent au fil des semaines. Tandis que les populations snobent plus ou moins les sites d’enrôlement, elle enchaîne les appels à une prorogation plus étendue du délai de l’opération.
« Délai insignifiant »
Manifestement, la rallonge d’une semaine décidée par le décret N°2024-981 du 07 novembre 2024 n’a pas suffi à combler les attentes des partis d’opposition. Hier, lors de sa traditionnelle tribune de presse, le PPA-CI en a fait son sujet central de communication, dénonçant une mesure sans grand impact. Pour le parti de Laurent Gbagbo, représenté à cette occasion par son Secrétaire général, Jean Gervais Tchéidé, « le délai est ridicule et insignifiant », rapporte Le Temps
Le PDCI-RDA n’est pas en reste ; il s’attaque ouvertement au processus appelant à proroger véritablement la RLE pour une longue période. De fait, Me Blessy Chrysostome a exposé, dans Le Nouveau réveil, « tous les ratés et obstacles de l’opération », constatés par le parti doyen. Parallèlement à cette vague de contestation, le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert, a été « saisi d’un dossier par Me Yapobi Yolande », souligne Le Canard déchaîné. Une saisine consécutive au vent de corruption qui a soufflé à Lakota, précise le journal.
Décision de justice
Pour le Front populaire, l’actualité se concentre plutôt sur le dernier Congrès ordinaire des 08 et 09. Cette assise qui a consacré la candidature de Pascal Affi N’guessan à la présidentielle 2025 est au cœur de la controverse. Le président élu est contesté par la dissidence. En tout cas, Issiaka Sangaré est catégorique. « Affi n’est pas le président du FPI, et non plus le candidat pour 2025 », prévient-il dans des propos rapportés par L’Inter. En clair, l’ancien secrétaire du parti frontiste et ses camarades annoncent des actions, selon Soir Info: « Nous attendons la décision de justice », ont-ils soutenu.
Pendant ce temps, le Sénat en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de l’intégration organise, sur deux jours, la première édition du Forum de la diaspora ivoirienne. Objectif de cet événement débuté en grande pompe hier mardi, impliquer cette frange de la population dans le développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire. La diaspora constituent, en force motrice, pour l’économie nationale. C’est une population estimée à 1,40 millions et dont le flux financier au cours de l’année 2023 a culminé à environ 1.042.000.000 de dollars (soit 640 milliards de F CFA), selon le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration et des Ivoiriens de la Diaspora, Léon Kacou Adom. Il s’agit, comme l’a souligné la présidente du Sénat, Kandia Camara, d’une « richesse inestimable » à capitaliser.
La planète brûle…
C’est également dans l’optique de garantir l’économie nationale dans la durabilité que la Côte d’Ivoire prend une part active dans la recherche de solutions au phénomène du changement climatique, qui est une grosse menace pour l’humanité tout entière. Aussi, à la COP29 où il représente le chef de l’État, le Vice-président Meyliet Tiémoko Koné à non seulement présenté les mesures fortes prises par pays mais il a également lancé un appel pressant à la communauté climatique. « Les grandes économies doivent réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, faciliter l’accès aux technologies climatiques et accélérer le financement de la transition énergétique des pays en développement », a-t-il plaidé, appelant à un respect des engagements pris à la COP28 à Dubaï.
Malheureusement, les USA, l’Allemagne, la France, le Brésil…sont absents à Baku. Ce qui fait dire à Le Mandat que « La planète brûle, ils regardent ailleurs ».
À demain
Martial Galé