Le PPA-CI dénonce les poursuites judiciaires contre Damana Adia Pickass et appelle à la mobilisation
Le Conseil Stratégique et Politique (CSP) du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu une réunion d’urgence ce lundi 4 novembre pour exprimer sa vive inquiétude face aux poursuites judiciaires engagées contre son 2ème vice-président, Monsieur Damana Adia Pickass. Ce dernier doit comparaître les 6, 7, 13 et 14 novembre 2024 devant le Tribunal de 1ère instance d’Abidjan dans le cadre de l’affaire de l’attaque du camp militaire d’Anyama survenue en 2020.
Des accusations graves, mais infondées selon le PPA-CI
Selon Dano Djédjé, lors d’une conférence de presse animée ce 05 novembre 2024, les accusations retenues contre Damana Adia Pickass sont lourdes : atteinte à la défense nationale, atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs, assassinats, mercenariat, et détention illégale d’armes à feu. Le PPA-CI considère cependant que ces charges sont infondées et relève que, malgré plus d’un an et demi d’instruction, le dossier est resté “totalement vide”. Les avocats de Pickass s’attendaient à un abandon pur et simple des charges, mais ont été surpris par la décision du système judiciaire d’aller jusqu’à un procès.
Une instrumentalisation de la justice pour museler l’opposition ?
Pour le PPA-CI, ce procès est un nouvel épisode d’une longue série de manœuvres visant à “neutraliser” les leaders de l’opposition, et plus particulièrement les proches du Président Laurent Gbagbo, candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025. Le parti de Gbagbo dénonce ce qu’il considère comme une “provocation grossière” et un plan d’attaque contre ceux qui représentent une alternative politique au pouvoir actuel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Dans cette optique, le PPA-CI évoque également l’arrestation jugée illégale de Dosso Charles Rodel, secrétaire général adjoint du PPA-CI, le 5 octobre 2024, et sa détention prolongée sans fondement légal. Le parti voit dans ces événements une volonté manifeste d’intimider et de museler l’opposition ivoirienne à l’approche des élections présidentielles de 2025.
Un contexte de tensions politiques croissantes
Les membres du PPA-CI soulignent que ces actions en justice sont aussi une tentative de détourner l’attention de la population des véritables enjeux politiques actuels, notamment les revendications légitimes de l’opposition. Parmi ces revendications figurent la réinscription du nom du Président Laurent Gbagbo sur la liste électorale, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et l’audit de la liste électorale.
Le PPA-CI appelle à la mobilisation et à la vigilance
Le PPA-CI met ainsi le pouvoir en place en garde contre toute tentative d’arrestation arbitraire de ses cadres et réitère son appel à la mobilisation de ses militants et sympathisants. Le parti invite également l’opinion publique nationale et internationale à rester vigilante face aux dérives autoritaires et aux atteintes aux libertés publiques en Côte d’Ivoire. Le PPA-CI affirme qu’il suivra de près l’évolution de cette affaire et reste déterminé à défendre ses droits et ceux de ses membres.
Dans cette déclaration, Professeur Sébastien Dano Djédjé, Président Exécutif du PPA-CI, exprime la solidarité du parti avec Damana Adia Pickass, tout en réaffirmant l’engagement du PPA-CI dans la lutte pour une démocratie véritable et une justice équitable en Côte d’Ivoire.