Katinan brandit la décision de condamnation de Gbagbo, les recettes de Meyliet Koné, présence prolongée des forces de l’ordre sur les campus et résidences universitaires…
Lemandatexpress – Lundi, lors de la 31e édition de « la tribune du PPA-CI », Justin Katinan Koné est passé à l’offensive sur le statut juridique de Laurent Gbagbo. Pendant ce temps, le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet, livrait ses recettes pour la bonne gestion des collectivités territoriales, lors du 3e séminaire de la Cour des comptes. Le ministre Vagondo Diomandé, quant à lui, justifie la présence prolongée des forces de l’ordre sur les campus et résidences universitaires après l’affaire Mars Aubin Déagoué. Enfin, le Ballon d’or 2024 divise.
Le PPA-CI ne lâche pas l’affaire Laurent Gbagbo en vue de la présidentielle de 2025. En offensive depuis plusieurs mois pour faire réinscrire l’ancien chef de l’État sur la liste électorale, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire s’est exprimé, le lundi 28 octobre, pour prendre à nouveau l’opinion à témoin.
Président du Conseil stratégique et politique, Justin Katinan Koné, conférencier de cette tribune, s’est présenté à la presse muni de la décision de condamnation de Gbagbo. Celle-ci, selon lui, prouverait l’inexistence d’éléments nécessitant l’exclusion de Gbagbo du processus électoral. « Nulle part, le juge n’a prononcé la déchéance de ses droits civiques et politiques », a indiqué le nouveau docteur en droit civil, dans des propos relayés par Soir Info.
« Vitale pour la Côte d’Ivoire »
Faisant écho à cette « tribune du PPA-CI », Le Quotidien rapporte l’affirmation de Katinan Koné selon laquelle « la réinscription de Gbagbo est vitale pour la Côte d’Ivoire ». Pour cette raison, le président du CSP déclare dans les colonnes de Notre Voie qu’« il ne faut pas s’entêter à exclure Gbagbo de la liste électorale ». Le cadre du PPA-CI, qui s’est exprimé sur plusieurs sujets au cours de cette tribune de presse, affirme, toujours selon Notre Voie, que « le RHDP veut homologuer l’opinion et la pensée ».
Ces allégations ne semblent guère émouvoir le parti présidentiel, plus que jamais focalisé sur l’échéance électorale d’octobre 2025. En témoigne le rappel de Jeannot Ahoussou Kouadio, relayé par Le Patriote : « 2025, c’est maintenant et c’est Ouattara », professe le coordonnateur principal de la région du Bélier, tout en mettant en garde les militants contre « ceux qui vendent des illusions ».
Le Vice-président de la République, quant à lui, présidait à Yamoussoukro la cérémonie d’ouverture de la troisième édition du séminaire de formation organisé par la Cour des comptes à l’intention des élus locaux sur la gestion des finances publiques. L’occasion pour Meyliet Tiémoko Koné de donner d’importantes recettes en matière de stabilité sociale et de développement économique.
La bonne gouvernance
En rappelant les enjeux de la politique de décentralisation, censée répondre au mieux aux aspirations des citoyens, le numéro 2 de l’exécutif a exhorté les élus locaux à « la transparence, fondement de la confiance citoyenne », comme l’indique Le Mandat. « La bonne gouvernance doit être partagée à tous les niveaux », a-t-il ajouté, selon Fraternité Matin.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, présent à la cérémonie inaugurale de ce séminaire en sa qualité d’autorité de tutelle, s’est rendu quelques jours auparavant sur les campus et résidences universitaires. Il souhaitait s’assurer du climat sécuritaire en ces lieux, après l’opération de déguerpissement consécutive à l’assassinat de l’étudiant Mars Aubin Déagoué. Pour Vagondo Diomandé, la présence des forces de l’ordre dans l’environnement étudiant s’impose, et il l’explique en ces termes, selon Le Matin : « Des dégâts importants ont été commis, des dérives graves ont été constatées, cela doit être corrigé ».
Rodri ssacré dans la polémique
Enfin, outre la visite du président Alassane en France, annoncée par Dernière Heure Monde, la cérémonie d’attribution du Ballon d’or 2024 complète l’actualité. Le prestigieux prix individuel du monde du football a été décerné hier à Rodri de Manchester City, au détriment de Vinicius Junior. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce choix divise l’opinion sportive dans son ensemble. L’Inter soutient, par exemple, que le sacre de l’Espagnol s’est déroulé dans la polémique. Et ce jugement n’est pas exagéré.
À demain,
Martial Galé