Thiam et les « déçus », loin des 12 millions, Téné à la place de Ouattara ?
Lemandatexpress – Confiant, Tidjane Thiam fait une profession de foi à 12 mois de la présidentielle. Il met les sceptiques au défi. L’engouement autour de la révision de la liste électorale n’emballe pas tant que ça, au point où l’opposition est tancée de part et d’autre. De son côté, un cadre du RHDP évoque un éventuel candidat de substitution à Alassane Ouattara en cas de désistement de ce dernier. Pendant ce temps, Abidjan s’apprête à accueillir le siège de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). (La matinale expresse).
Tidjane Thiam est sur le terrain, et ce n’est pas la fleur au bout du fusil. Prenant pour prétexte la révision de la liste électorale, le président du PDCI-RDA mène d’ores et déjà une campagne de proximité en vue de la présidentielle de 2025.
Les éléments de langage véhiculés dans le district des montagnes en disent long. Thiam se présente, en effet, comme la parfaite alternative à Alassane Ouattara. « Je veux la présidence pour servir les Ivoiriens », a-t-il promis à Duékoué, deuxième étape de son périple après celle de Man. Comme le rapporte Dernière Heure, il s’agit, selon lui, de mettre « sa notoriété au service de la Côte d’Ivoire ».
Dans cette perspective, Thiam est porté par une confiance inébranlable. Il le montre à travers ses propos relayés par Le Nouveau Réveil : « Ceux qui pensent que je ne peux pas être président de la République seront très déçus ».
Si cette ambition justifie l’engagement de Thiam sur le terrain des opérations de la révision de la liste électorale (RLE), il apparaît cependant que les attentes de l’opposition sont loin d’être atteintes. En témoigne le timide engouement manifesté au démarrage. Le Mandat soutient, à ce titre, que « les premiers chiffres confondent l’opposition ». « Où sont passés les 12 millions de requérants brandis par l’opposition ? », renchérit Le Matin sous forme interrogative.
Autant dire que le président du PDCI-RDA a du pain sur la planche. Le Mandat prévient, d’ailleurs, que le Tonkpi, où il a récemment posé les pieds, est déjà acquis au ministre Mabri Toikeusse du RHDP.
Le parti Houphouëtiste reste, en effet, un solide candidat à sa propre succession au sommet de l’État, sans doute avec un Alassane Ouattara, candidat naturel, jouissant d’un bilan éloquent. Le Patriote estime même qu’il a fait entrer le pays dans une autre dimension. « La Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara : et si l’émergence était déjà là ? », s’exclame le journal en évoquant « les chiffres qui parlent » en matière de santé, d’économie, d’emplois, d’infrastructures, etc.
Mais en cas de désistement de dernière minute, Basile Gouali Dodo, cadre du RHDP, a une doléance à l’endroit du chef de l’État. « Si le président Ouattara ne veut pas être candidat, nous lui demanderons de mettre à notre disposition Téné Birahima », a-t-il confié à L’Inter.
En attendant, les rayons lumineux continuent d’irradier l’économie ivoirienne. Les bonnes nouvelles se succèdent les unes après les autres. En plus du relèvement de la note de la Côte d’Ivoire par l’agence Standard & Poor’s et de l’implantation de JPMorgan, Abidjan va accueillir le siège de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement). Selon Le Matin, en livrant l’information au Sénat, le ministre Alcide Djédjé a souligné qu’« Abidjan a été choisie pour ses performances économiques ». Sans commentaires.
À demain.
Martial Galé