Front commun PDCI PPA-CI en 2025: » Nous sommes prêts, nous irons si… » ( Simon Doh, député PDCI)
Simon Doh, Président du groupe parlementaire du PDCI RDA, a récemment partagé ses préoccupations sur les défis électoraux en Côte d’Ivoire lors d’une interview sur TV5 Afrique. Avec seulement trois semaines pour l’enrôlement des électeurs, il estime que ce délai est insuffisant pour atteindre le potentiel électoral du pays.
Doh appelle à une révision de la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour garantir des élections transparentes et apaisées en 2025, soulignant l’importance d’un dialogue inclusif pour la paix et la stabilité.
Le PDCI, dirigé par Tidjane Thiam, se positionne pour rassembler les Ivoiriens en vue des prochaines élections.
Interview
3 semaines pour les listes électorales Est-ce suffisant ?
3 semaines, je crois qu’il faut être réaliste. Pour une Population d’a peu près 29 millions d’habitants, compte 8 millions d’électeurs. Ce qui veut dire que lorsqu’on nous compare à 32 millions d’habitants avec 17millions d’électeurs nous sommes largement en deçà du potentiel électoral qu’il faudra avoir.. Donc nous avons calculé, au PDCI qu’il faut 12 millions d’électeurs pour refléter la réalité de nos populations. Donc 3 semaines, c’est quasiment impossible.
Qu’est-ce que vous attendez concrètement ?
C’est déjà fait. Cela nous a été imposé, nous devons y aller et faire enrôler nos populations autant que nous pouvons. Nous savons bien que sur la base des résultats précédents, entre 2018 et 2020, c’est à peu près 800 milles personnes qui ont été enrolées. Entee 2018 et 2023, c’est à peu près 1,4 millions personnes. La gap aujourd’hui est de 4millions , quasiment impossible. Nous demandons , que cette révision soit faite au moins pendant 10 mois pour que les ivoiriens aillent s’inscrire en établissant les documents.
La composition de la CEI, êtes-vous d’accord avec?
La question de la CEI est une question urgente et plus qu’importante. On a un lien aujourd’hui en Côte d’Ivoire entre CEI et crises sociopolitiques, entre CEI et morts, entre CEI et violence. Les résultats qui sont produits sont inquiétants. Nous ne pouvons pas aller aux élections présidentielles avec cette CEI que nous connaissons et qui a produit les résultats que nous connaissons. L’opposition demande un dialogue inclusif qui nous permette ensemble de trouver le mode opératoire, l’Organisation et les attribu nouvelles. La CEI qu’il soit consensuel et qui nous permette d’aller à la paix.
Vous craignez le bon déroulement des élections en 2025′?
Je ne crains pas pour le bon déroulement. Je crains pour la situation sécuritaire pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique de l’Ouest. Nous voulons interpeller le Président de la République des enjeux. Après tous ce que nous traversés sont trop sérieux pour ne pas que ce dialogue se fasse.
Il y a une guéguerre entre Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon pour la candidature en 2025. Est-ce que l’appaisement ne devrait pas commencer en interne?
Ne vous inquiétez pas. Le PDCI a une grande histoire et nous avons toujours trouvé en interne, la paix pour aller de l’avant.
Et pour le moment où en êtes vous ?
Pour le moment nous avançons, nous avons un président que nous avons élu à 96% à un Congrès extraordinaire qui lui a donné le mandat de conduire le PDCI à la victoire en 2025. Il a pour mission de rassembler toutes les filles et tous les fils de Côte d’Ivoire. Le PDCI est un grand parti et nous allons trouver la cohésion nécessaire pour aller de l’avant. Cette dynamique est déjà en route.
De son côté, Laurent Gbagbo l’appel de Bonoua pour l’alternance, le PDCI Est-il prêt pour un candidat commun?
Nous sommes prêts pour que la Côte d’ivoire retrouve pour rétablir les règles qui nous permettent d’aller à des élections apaisées transparentes pour que demain on ne dise pas, que le président de l République de Côte d’Ivoire a été désigné par tel pays ou a fait tel coup d’État. Nous voulons que les ivoiriens se reconnaissant dans le Président de la République qu’ils vont élire. Et cela se passe par des élections apaisées.
Pour vous le front commun est possible, même si Gbagbo est inéligible pour le moment ?
Le front commun, quoi qu’il en soit, chaque parti politique a sa spécificité. Nous irons si besoin est en bloc et peut-être séparément. Mais ce qui est important c’est le projet politique que le PDCI propose avec Tidjane Thiam. C’est de rassembler la Côte d’Ivoire et de la retrouver dans la paix.
Cela fait un an qu’il est a la tête du parti. Est-ce qu’il a trouvé l’assise en interne alors qu’il a été longtemps a l’extérieur du pays?
Moi qui suis ennuie de vous, j’ai passé 32 ans en France. Je suis retourné en Côte, j’ai retrouvé le chemin de mon village, je parle mon ethnie. Loin d’un pays nous avons porté les douleurs et les souffrances que nos populations ont vécu. Et ça fait toujours mal d’être loin de chez soi. Le Président Thiam a toujours été en contact avec son pays. Il connaît la Côte d’Ivoire. Il a été elevé par le Président Houphouët-Boigny. Il a été Ministre du Plan et du développement et DG du BNETD. Comment voulez vous que quelqu’un comme lui ne connaisse pas les réalités de son pays.
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