« La problématique des grossesses en milieu scolaire doit être abordée sans tabou », selon Kandia Camara, lors de la Journée internationale de la fille
Lemandatexpress – Avec l’appui institutionnel de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, l’organisation non gouvernementale « Voix des filles » a officiellement lancé, le lundi 14 octobre 2024, à la salle 400 de la Fondation Houphouët-Boigny, la Journée internationale de la fille. Cette journée commémorative a été célébrée en présence de la présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, Madame Kandia Camara, marraine de l’événement, et de Madame Nassénéba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, représentant la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, ainsi que des invités venus de divers horizons.
La Journée internationale de la fille, célébrée chaque année le 11 octobre, s’est déroulée avec faste au pied de la Basilique. La gent féminine a été à l’honneur ce jour-là. Prestations théâtrales, messages de sensibilisation de la population, mise en exergue des aspects culturels par les élèves des lycées et collèges, ainsi que des panels ont rythmé l’événement. À l’initiative de l’ONG « Voix des filles » de Côte d’Ivoire, experts et forces vives de la société se sont réunis ce lundi 14 octobre 2024 dans l’édifice emblématique de la paix à Yamoussoukro pour célébrer la 2e édition de la Journée internationale de la fille, un moment unique de réflexion sur la situation des filles, afin de rechercher des solutions et d’accroître les investissements pour leur autonomisation.
Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 11 octobre comme Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les défis auxquels elles sont confrontées, a rappelé Madame Haidara Coulibaly, au nom de M. Mam Diop, représentant du bureau UNESCO de Côte d’Ivoire. Le thème de cette célébration, « La vision des filles pour l’avenir », vise à autonomiser les filles, amplifier leur voix et soutenir leur capacité à élaborer des stratégies et des politiques qui garantissent un avenir meilleur. Car, malgré les progrès réalisés, 122 millions de filles ne sont toujours pas scolarisées dans le monde.
Un moment important
Prenant la parole à cette tribune dédiée aux jeunes filles, la présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara, a d’abord exprimé sa fierté de participer à cette journée d’hommage : « La célébration de la Journée de la fille est un moment important, qui donne l’occasion de sensibiliser, soutenir et encourager nos jeunes filles à réaliser leur plein potentiel et à s’épanouir dans un environnement propice », a déclaré la présidente des Sénats d’Afrique. Elle s’est également réjouie des actions remarquables réalisées par l’ONG « Voix des filles », qui contribuent de manière significative à la promotion et à la protection des jeunes filles. Rendant un hommage particulier à la Première Dame de Côte d’Ivoire, elle a affirmé : « Nous voulons exprimer notre gratitude à Madame Dominique Ouattara, pour ses innombrables actions au bénéfice des femmes, des enfants et des populations de Côte d’Ivoire. Les filles constituent une catégorie sensible de la population. Nous devons leur accorder une attention toute particulière. » Elle a également adressé ses sincères remerciements au président de la République Alassane Ouattara, au Premier ministre et à l’ensemble du gouvernement ivoirien pour les politiques publiques mises en œuvre en faveur de l’épanouissement des jeunes filles. « Nous pouvons aujourd’hui constater une réduction des inégalités auxquelles les jeunes filles font face au quotidien. L’action du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, bras séculier du gouvernement, est remarquable dans ce domaine. Le Sénat de la République de Côte d’Ivoire continuera de soutenir le gouvernement, tant dans sa mission de législation que dans celle de contrôle des actions gouvernementales, pour plus de justice, d’égalité et d’équité. La pertinence des thématiques abordées aujourd’hui montre bien l’ampleur de cette journée. En particulier, la problématique des grossesses précoces et des grossesses en milieu scolaire doit être abordée sans tabou », a conclu Kandia Camara lors de l’ouverture de la cérémonie.
Engagement commun
La ministre de tutelle, Nassénéba Touré, au nom de la Première Dame Dominique Ouattara, présidente de la cérémonie, a également souligné l’importance de cet événement dédié aux jeunes filles en Côte d’Ivoire : « Dans notre engagement commun pour un développement inclusif de la Côte d’Ivoire, chacun a un rôle à jouer. Cette Journée internationale de la fille, bien qu’elle soit une célébration, est un moment idéal pour réaffirmer notre engagement en faveur de l’avenir des jeunes filles. » Elle a ajouté : « Un avenir que nous construisons grâce à l’éducation, à la protection et à l’autonomisation. L’éducation est la clé de la prospérité. L’avenir de notre pays repose aussi sur l’instruction de nos filles. C’est dans cet esprit que le président Alassane Ouattara a placé l’éducation au cœur de ses priorités depuis son accession à la magistrature suprême. Le gouvernement travaille sans relâche pour que chaque fille ait droit à une éducation de qualité ».
Joseph Kouakou