Droits des victimes de guerre: La COVICI plaide pour la réparation
La Confédération des organisations de victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire (COVICI) a plaidé pour la réparation des droits de guerre, lors du lancement du projet de Renforcement de la cohésion sociale par la prise en charge psychosociale des victimes vulnérables, y compris les cas de violences sexuelles liées aux conflits, jeudi 10 octobre 2024 à Cocody-Abidjan.
Le projet qui planchera sur le thème : « Les enjeux de la réparation des victimes à l’aune des élections présidentielles », vise à offrir aux victimes, aux groupes marginalisés et aux communautés touchées par des conflits les moyens d’accéder à la responsabilité, à la justice, à la réparation, à la réconciliation et à une paix durable.
A cette occasion, le Président du conseil d’administration (PCA) de la COVICI, Kanté Lacina a expliqué que les enjeux de la réparation des victimes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle de 2025, sont d’une importance capitale pour l’avenir du pays.
Pour lui, la manière dont ces enjeux seront abordés influencera non seulement le climat électoral, mais aussi la trajectoire de la réconciliation nationale, et de ce fait, une attention particulière portée aux victimes pourrait transformer la douleur du passé en une opportunité de renouveau pour la nation ivoirienne.
Poursuivant, il a indiqué que la COVICI s’est engagée à porter la voix des victimes et à défendre leur droit à la justice et à la réparation, avec des actions de plaidoirie envers les autorités compétentes. »À travers la mise en œuvre de projets et le suivi du processus de réparation, elle s’efforce d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les difficultés quotidiennes rencontrées par les victimes. Nous plaidons ainsi pour que ces derniers assument leurs devoirs régaliens envers cette population rendue vulnérable par les conséquences de la guerre », a-t-il souhaité.
Il a également ajouté que la COVICI poursuivra son engagement envers les victimes, en les accompagnant et en les sensibilisant à la non-violence, en attendant que son plaidoyer auprès du gouvernement porte ses fruits.Le victime de guerre, Touré Ibrahima, a salué l’initiative qui selon lui, la prise en compte des démarches permettra de contribuer à leur épanouissement.
‘ »Nous demandons à l’Etat de faire quelque chose pour nous. La guerre a fait qu’on a tous perdu. Aujourd’hui nous sommes dans la pauvreté et on ne sait pas comment faire. Vraiment que l’État regarde notre situation. C’est mon cri de cœur », a-t-il signifié.
Le projet d’une durée de 17 mois, se déroulera à Abidjan, Bouaké, Daloa, Korhogo et San Pedro.Financée par le Fonds pour l’héritage de la justice transitionnelle en Afrique (ATJLF), ce projet représente la troisième initiative de la COVICI.
Pacôme N’Goran