22ème Journée Mondiale contre la peine de mort: L’ACAT CI et la LIDHO appellent le gouvernement à voter un moratoire
L’Action des chrétiens contre la torture en Côte d’Ivoire (ACAT) et la Ligue ivoirienne pour les droits de l’homme (LIDHO) appellent le Gouvernement ivoirien à voter en faveur d’un moratoire sur l’application de la peine de mort lors de la 79ème session de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies qui se tiendra en décembre 2024. Les organisations ont réitéré cet appel, à travers la déclaration commune qu’elles ont publié, le jeudi 10 octobre, à l’occasion la 22 ème Journée mondiale contre la peine de mort. L’objectif de cet appel est de la ratification est de Permettre à au moins 125 États membres de l’ONU de voter en faveur de cette résolution. En 2022, ils avaient été 125 à le faire. Nous aimerions obtenir cette année, 129 votes favorables, ce qui représenterait deux tiers des membres de l’ONU », mentionne le document. En outre, il s’agit de faire en sorte que le texte de la résolution de 2024 ne soit pas affaibli par rapport à celui de la résolution 77/222 du 15 décembre 2022. « Nous souhaitons que les efforts des États qui coparrainent la proposition de résolution soient principalement axés sur l’augmentation du nombre de votes favorables. La Côte d’Ivoire, pays abolitionniste de droit et de fait, a ratifié en mai dernier le Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort. La Côte d’Ivoire est donc particulièrement bien placée pour renouveler son engagement en faveur de la résolution de l’Assemblée générale appelant à un moratoire sur l’application de la peine de mort, d’autant plus que depuis 2007, elle a voté en faveur de cette résolution lors de tous les votes auxquels elle a participé, à l’exception de celle de 2010 ou elle s’est abstenue. ». L’ACAT et la LIDHO sollicitent l’appui renforcé du gouvernement « en votant en faveur et de la coparrainer; en affirmant sa position abolitionniste lors du passage en Troisième Commission de l’AGNU par un vote contre l’amendement sur la souveraineté ; cet amendement soutenu par des Etats réceptionnistes ayant pour effet d’affaiblir l’objectif même de la résolution »
César Ebrokié