Arthur Banga est contre la dissolution de la Fesci
Dans le paysage syndical ivoirien, la Fesci (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) suscite des débats passionnés, surtout depuis l’avènement de la mort d’un des leurs. Arthur Banga, enseignant à l’Université, s’est récemment exprimé sur la question, plaidant pour une réforme de l’organisation plutôt que sa dissolution.
« Dissoudre la Fesci est contre-productif et antidémocratique », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une structure qui, malgré ses travers, joue un rôle essentiel dans la vie étudiante. Selon Banga, la solution ne réside pas dans l’élimination de la Fesci, mais dans l’extirpation de ses pratiques douteuses et de certaines personnes qui en dénaturent la mission.
L’enseignant met en avant le potentiel de la vie syndicale comme une véritable école de la démocratie et de la politique. « Nos futurs dirigeants peuvent y provenir », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que la Fesci, bien qu’imparfaite, demeure un terreau fertile pour le leadership et l’engagement citoyen.
Banga propose une approche plus nuancée : « Il faut normaliser la Fesci en lui ôtant certaines prérogatives qui, au fil des ans, ont conduit à des abus de pouvoir et à une dérive des valeurs initiales de l’organisation ». Par cette démarche, il espère restaurer la crédibilité de la Fesci tout en préservant son rôle éducatif.
Dans un contexte où le dialogue et la négociation sont cruciaux pour le développement démocratique, la voix d’Arthur Banga s’inscrit dans une volonté de refondation constructive. Il appelle ainsi les acteurs politiques et syndicaux à un effort collectif pour revitaliser la Fesci et en faire un modèle de démocratie étudiante.
HG.