Cacao : Le PDCI désapprouve le prix bord champ fixé à 1800 F CFA
Lemandatexpress – Le PDCI-RDA a réagi systématiquement au prix bord champ du kilogramme de cacao pour la campagne 2024- 2025, annoncé ce lundi 30 septembre par le gouvernement ivoirien.
En marge des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC), le gouvernement ivoirien, par le truchement du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kouassi Adjoumani, a annoncé les prix du cacao et du café pour la campagne 2024-2025. Aussitôt après cette communication, le PDCI-RDA, parti d’opposition, est montré au créneau pour marquer sa désapprobation.
1800 F CFA, le kg de cacao, c’est un prix record dans l’histoire de la commercialisation de l’or brun en Côte d’Ivoire. Mais pour le PDCI, ce n’est pas assez. « Une bonne gestion de la commercialisation des fèves de cacao et une réduction des charges de l’organe de régulation et des prélèvements dans le barème auraient permis de offrir aux producteurs un prix bord champ de 3500 », a estimé Bredoumy Soumaïla, le porte-parole du parti doyen dans un communiqué lu sur PDCI TV.
Il prend pour prétexte la flambée du cours du cacao sur le marché international, notamment à Londres et New York. « Il (le prix) a atteint un niveau jamais égalé à savoir plus de 4700 le Kg en moyenne sur les derniers mois avec un pic de 7200 en avril, selon les informations fournies par nos experts »,soutient Brédoumy, ajoutant que tous les Africains ont fixé un prix jamais égalé. Référence faite au Ghana, Togo, Nigéria, Cameroun sans toutefois donner aucun chiffre à l’appui.
Par ailleurs, le porte-parole du PDCI-RDA rappelle la réforme de 2012, qui promettait, dit-il, une fixation du prix bord champ à 60% du prix CAF aux producteurs quelles que soient les difficultés. Il estime, de ce fait, que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements « malgré les prix records constatés depuis ces dernières années ».
Pour le parti de Thiam, l’application effective des 60% du prix CAF aurait permis d’offrir un prix bord champ de 2800 F CFA le kg de fève, pour cette campagne cacaoyère 2024-2025. Ce qui aurait permis au producteur de profiter enfin de l’embellie du marché après tant d’années de difficultés, regrette le PDCI-RDA.
Martial Galé
