Menace de déstabilisation, Diabaté Bêh contre Gbagbo, la Banque arabe s’engage…
Lemandatexpress – Alors que le gouvernement ivoirien travaille à consolider la paix intérieure, une menace de déstabilisation serait en préparation à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Pendant ce temps, le ton continue de monter au FPI où Diabaté Bêh s’oppose catégoriquement à une alliance avec Laurent Gbagbo. Sur le plan économique, l’État ivoirien reçoit le soutien de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique, en vue du financement de plusieurs projets.
L’alerte est sérieuse, qui survient dans un contexte préélectoral nimbé d’inquiétude et d’appréhensions en tous genres. Elle provient du Burkina voisin où les activités terroristes se développent depuis plusieurs années.
Une fois de plus, la presse rapporte des manœuvres suspectes attribuées à d’anciens membres de l’armée ivoirienne. C’est le cas de L’Inter, généralement très bien informé sur les sujets de défense, qui écrit ceci : « Des anciens démobilisés de l’armée ivoirienne s’entraînent à Bobo-Dioulasso ». Il ajoute que le chargé d’affaires burkinabé à Abidjan, a été convoqué.
Aussi, selon le quotidien ivoirien, les soupçons se concentrent sur Guillaume Soro, le président de GPS, installé dans la zone AES depuis la fin d’année 2023.
Heureusement que la situation à la frontière nord semble sous contrôle. En effet, les chefs des opérations des FDS ont rassuré les députés RHDP, en visite à Kafolo, à en croire l’Inter.
Au FPI, c’est toujours le bras de fer entre Affi N’guessan et ses compagnons de lutte. Le réaménagement opéré par le chef de file du parti à la rose n’a pas suffi à taire les récriminations. Dans un entretien, largement diffusé par les médias, Diabaté Bêh, le cadre révoqué, a dit sa détermination à « aller jusqu’au boulot de sa décision, c’est-à-dire à subir les conséquences ».
En tout cas, le 8e adjoint au maire de la commune d’Abobo ne veut pas suivre son mentor dans sa voie, celle de rejoindre l’ancien chef de l’État. « Je ne ferai pas d’alliance avec Laurent Gbagbo », a-t-il soutenu dans des propos relayés par L’Avenir.
Une sortie vigoureuse, qui prouve, si besoin, que le congrès ordinaire et électif des 08 et 09 novembre 2024 du FPI s’annonce chaud bouillant.
Pendant ce temps, Alassane Ouattara reçoit le satisfecit de la Banque arabe pour de développement économique en Afrique (BADEA). Le président de la République a échangé, mercredi, avec Sidi Ould Tah, le premier responsable de l’institution financière du monde arabe. Selon Le Mandat, la BADEA est prête à jouer sa partition dans la construction de logements et l’appui à l’agriculture.
Pourtant, Soumahoro Alpha Yaya balance sur le bilan du chef de l’État ivoirien. L’écrivain, cité par Le Sursaut, estime que le bilan d’Alassane Ouattara est complexe et nuancé. C’est son avis, et ça n’engage que lui.
Martial Galé