Rentrée solennelle 2024-2025 des Universités publiques : Amadou Koné( UVICOCI) expose sur le rôle des universités dans le développement régional, tout sur la vision 2025 du ministre Adama Diawara
Lemandatexpress – L’université Peleforo Gbon Coulibaly ( UPGC) de Korhogo a abrité le lundi 23 septembre 2024, la cérémonie de la rentrée solennelle de l’année académique 2024-2025 des universités publiques de Côte d’Ivoire.
Organisée chaque année par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le thème retenu cette année est : « Un enseignement supérieur et une recherche scientifique de qualité au service du développement socio-économique des régions ».
Invité en sa qualité de président de l’union des villes et communes de Côte d’Ivoire ( UVICOCI), le ministre des transports et maire de Bouaké, Amadou KONE a prononcé la conférence inaugurale sur « le rôle des universités dans le développement régional ».
Occasion comme chaque édition, pour le ministre de tutelle, Adama DIAWARA de décliner sa vision pour cette année académique, ainsi que les réformes complémentaires qu’il entend entreprendre pour un enseignement supérieur et une recherche scientifique de plus en plus performants et de qualité, dans un environnement social favorable et apaisé.
Après l’université de Bondoukou en 2023, c’est au tour de l’université Peleforo Gbon Coulibaly de Korhogo d’accueillir les acteurs du temple du savoir à l’occasion de la rentrée solennelle 2024-2025 des Universités publiques ce lundi 23 septembre 2023.
A cette occasion, outre les autorités et cadres du District des Savanes, les Enseignants-chercheurs, les Enseignants, les partenaires du système de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les parents d’étudiants et les étudiants eux-mêmes, le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, le Pr Adama DIAWARA a bénéficié de la présence et la contribution de son homologue des transports, le ministre Amadou Koné, maire de la commune de Bouaké et qui a donné en sa qualité de président de l’UVICOCI, la leçon inaugurale sur le thème: « le rôle des universités dans le développement régional ».
La vocation des universités de façon générale
Dans son introduction l’enseignant du jour, le ministre Amadou Koné a rappelé la vocation des universités qui reste, le développement des potentialités économiques, agricoles, minières, culturelles et environnementales des régions qui les abritent. Elles ont également un rôle de formation des individus hautement qualifiés, contribuant ainsi au développement économique et à l’innovation.
Au niveau de l’économie locale
Poursuivant, le ministre Amadou Koné a indiqué l’impact d’une université dans une région. Il se manifeste par la création d’emplois, la formation de la main d’œuvre, l’innovation et la Recherche, l’attraction de fonds, le dynamisme économique et les partenariats avec les entreprises.
En tant que bastion de la culture, l’université soutient la pensée critique et le débat intellectuel dans la société.
Les impacts sociaux des étudiants dans une région
Les étudiants dépensent dans les commerces restaurants et services ; ce qui stimule la création d’emplois. Ils enrichissent la culture locale et ’s’impliquent dans des projets bénévoles, des associations ect.
L’augmentation de la population étudiante peut entraîner des améliorations dans les infrastructures de transport en commun, mais aussi booster le développement de l’immobilier dans la ville.
Contribution des universités thématiques dans la décentralisation
L’autre volet des idées fortes du président de l’UVICOCI est l’apport des universités thématiques à la dynamique de décentralisation et à l’autonomisation des villes et régions.
« Cette politique a d’ailleurs fait ses preuves ailleurs, à travers le monde. Quand on parle aujourd’hui d’Harvard au Etats-Unis d’Amérique ou de Lille en France, c’est bien en partie grâce aux universités qui ont imposé une renommée dépassant le simple cadre académique ; faisant ainsi de ces localités des « villes-écoles » reconnues et respectées de tous. Il en résulte donc un ajustement des curricula enseignés dans ces universités avec les réalités économiques des régions, en vue de la formation d’une ressource humaine de qualité avec l’assurance d’une employabilité dans les régions qui les abritent » a fait savoir Amadou Koné.
Un partenariat gagnant-gagnant entre les collectivités territoriales et le secteur de l’éducation, la formation et la recherche
Pour être complet, le président de l’UVICOCI a émis le souhait d’une collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique à travers les universités en région.
Cette collaboration a-t-il dit, pourra être orientée vers des points innovants à savoir : La contribution au développement économique ; des partenariats avec le secteur privé ; la promotion de la recherche scientifique ; la formation continue et le développement des compétences ; l’engagement communautaire et le développement durable.
« Ces défis et solutions innovantes nécessitent une étroite collaboration entre les universités elles-mêmes ; entre les universités et les gouvernements ; et enfin entre les universités et le secteur privé.
L’ensemble de ces idées visent surtout à renforcer le rôle des universités dans le processus de développement régional, en les positionnant comme des acteurs clés de la transformation socio-économique des territoires » a-t-il ajouté. En claire, le président de l’UVICOCI propose que les universités et les régions qui les abritent fassent corps afin de faire profiter aux populations les compétences et innovations des étudiants, ce qui selon lui pourrait accélérer la décentralisation.
Le cours magistral du ministre Adama Diawara : l’optique
A l’Amphithéâtre C de l’université Peleforo Gbon Coulibaly de Korhogo, c’est un professeur Adama Diawara qui toge enfilé a partagé sa passion de l’enseignement aux étudiants mais aussi à toutes les personnalités et tous les invités de cette cérémonie solennelle de rentrée académique. Cette année son cours magistral a porté sur l’optique, niveau licence 1 de physique chimie, mathématiques ou mathématiques-Physique.
« Branche de la physique consacrée à l’étude des phénomènes lumineux, l’optique connaît aujourd’hui un essor extraordinaire grâce à l’avènement du laser : les produits connus du grand public tels que les lecteurs de disques compacts, les caméscopes et les télécommunications par fibres optiques sont des applications de l’optique » a dit le professeur Adama Diawara en avant propos.
Dans un cours magistral et en commentant des formules mathématiques et physiques dont lui et quelques étudiants ont le secret, le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique a instruit l’auditoire sur les deux théories de la lumière et a présenté une généralité sur les ondes : le cas des ondes lumineuses.
On saura par exemple comment les champs électriques et les champs magnétiques oscillent en phase.
Le phénomène de polarisation de la lumière et de l’arc-en-ciel a également été expliqué.
Pour terminer, le professeur Adama Diawara a présenté quelques outils de tous les jours et qui permettent de mesurer dans le domaine de l’optique, les rayonnements à savoir : les Récepteurs.
C’est le cas des Pyrheliometres ou Pyranometre pour les mesures du rayonnement de courte longueur d’onde ( 0 à 3 Um) ; Le pyrgeometre pour le rayonnement de grande longueur d’onde (5 à 50 Um) et enfin le Pyrradiometre et le Bilanmetre ou encore Pyrradiometre différentiel pour le rayonnement de toutes les longueurs d’onde ( 0 à 100 Um).
Adama DIAWARA annonce 4 nouvelles universités en plus des 10 déjà existantes
Le ministre Adama Diawara a rappelé les nombreuses réformes du gouvernement ivoirien depuis 2011 dans le secteur de l’enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Il dira que l’UPGC est bien le fruit du programme de décentralisation des universités ( PDU), à l’instar du programme présidentiel d’urgence ( PPU). Et c’est bien ce programme qui a permis de passer de 3 universités en 2011 à 9 aujourd’hui. Soit 6 universités créés en 12 ans. Aussi, après l’ouverture de l’université de Odienné dont la première pierre fut posée le 3 août dernier, ce qui portera à 10 le nombre d’universités en Côte d’Ivoire, le ministre Adama Diawara a annoncé la construction de 4 nouvelles universités en 2025 et pour lesquelles toutes les purges des droits coutumiers ont déjà été soldées.
Il s’agit de l’université d’Adiake, Abengourou, Daoukro et Dabou.
« On ne change donc pas une équipe qui gagne. Surtout qu’on nous promet 4 universités après 2025. Aux universitaires vous l’aurez compris, en 2025 c’est ADO » a-t-il insisté comme pour convaincre le monde de l’enseignement supérieur et la Recherche scientifique, mais aussi les étudiants de choisir le candidat du RHDP aux élections présidentielles d’octobre 2025.
Le découpage de l’année académique 2024-2025
1er semestre : du 23 septembre 2024 au 22 février 2025.
2e semestre : du 24 février 2025 au 6 juillet 2025.
Les examens de la 2ème session : du 14 au 31 juillet 2025.
La date de la rentrée officielle des universités et grandes écoles est fixée au lundi 23 septembre 2024 à 8h. Les inscriptions se font en ligne.
Congé de Noël : du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025.
Congé de pâques : du 19 avril au 4 mai 2025.
Grandes vacances : du 1er au 31 août 2025.
La date de la rentrée universitaire 2025-2026 est fixée au 1er septembre 2025 à 8h.
Discours d’orientation du ministre Adama Diawara
Dans son discours d’orientation, le ministre Adama Diawara a fait le bilan de l’année académique 2023-2024 et décliner ses objectifs pour 2024-2025.
Ainsi, il notera l’ouverture de l’université de Bondoukou en 2023, l’obtention de la rallonge budgétaire d’un montant de 5,5 milliards FCFA à partager entre tous les établissements de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
L’autre acquis, a été l’orientation des nouveaux bacheliers en sciences de la santé.
Au titre des réformes, il a rappelé les dispositions prises en vue des séances de mise à niveau des nouveaux bacheliers ( ce qui ne devrait pas être comptabilisé dans le programme officiel des cours Ou encore les volumes horaires du personnel enseignant). Que dire des contrôles continus pour améliorer la performance de l’apprenant.
L’ouverture des cités et restaurants universitaires ou encore le recrutement des enseignants-chercheurs et le maintien de certains admis à la retraite, surtout dans les domaines de mathématiques, physiques et informatiques.
Le ministre s’est également réjouis du dialogue social dont il attend le document de synthèse. Pareil pour les syndicats estudiantins ( Fesci et CECI) avec lesquels il a de très bons rapports.
Toutefois a-t-il souligné, il ne peut y avoir d’autres voies que le cadre permanent de dialogue ( CPD) en ce qui concerne les syndicats des étudiants.
Perspectives 2024-2025
« Nous allons continuer ce qu’on à commencé » a dit Adama DIAWARA.
Pour les nouveaux bacheliers, le ministre a promis une petite souplesse quant à ceux qui normalement ne remplissent pas les critères d’être orienter à l’universités compte-tenu des moyens et des places disponibles. Il est revenu également sur le cahier des charges des enseignants.
La question des TD ( travaux dirigés) en amphithéâtre au lieu des petites salles de petits groupes. A cet effet, le ministre souhaite pour ceux qui le veulent de le faire sous 30h au lieu de 24h comme initialement prévu dans les petites salles.
Il a en outre insisté sur les enseignants donc fonctionnaires de l’état de Côte d’Ivoire qui abandonnent leur poste pour aller enseigner à l’étranger.
« Nous allons suspendre les salaires et instaurer la présence des enseignants au moins 2 fois dans la semaine sur le campus » a-t-il martelé.
Il a par ailleurs annoncé l’intégration des étudiants en sciences de la santé qui reviennent de l’étranger mais à des conditions.
Le diplôme pour les concours d’entrée à l’ENS, les autorisations de création d’universités privées et le niveau de formation dispensée dans ces universités privées , l’opérationnalisation de la bibliothèque ADO, qui peut devenir professeur de collège et de lycée, les critères d’attribution des bourses et du soutien financier ( SF) ou encore le financement des programmes nationaux de recherche ( PNR), sont autant d’actions et de réflexions ainsi que les réformes complémentaires que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique entend entreprendre pour un enseignement supérieur et une recherche scientifique de plus en plus performants et de qualité, dans un environnement social favorable et apaisé.
Professeure Coulibaly Aoua Sougo, présidente de l’université Peleforo Gbon Coulibaly de Korhogo présente son institution
Profitant de la cérémonie de rentrée solennelle et en présence de toute la communauté universitaire, la présidente de l’Université Peleforo Gbon Coulibaly la Professeure Coulibaly Aoua Sougo a présenté les 5 parcours de formation de son institution.
A savoir: l’institut de gestion agropastorale ( IGA). Il a pour mission de former des techniciens supérieurs et des cadres compétents dans le domaine de la production et des services en agriculture et l’élevage ; l’UFR des sciences Biologiques ; l’URFR des sciences sociales ; L’URFR des Lettres et des Arts ; le Centre de Formation continue ( CFC).
« L’UPGC comprend des unités de formation et de recherche, un institut agro-pastoral et avec la mise en place d’un centre agro-technopole, l’UPGC entend jouer son rôle de catalyseur du développement de la région du Poro qui l’accueille. A ce stade de mon propos, je voudrais remercier M. le Président du Conseil Régional du Poro, M. le ministre Sarassoro, pour l’appui dont nous sommes assurés de sa part pour la mise en œuvre d’un incubateur qui va s’adosser à ce centre. Cet incubateur servira non seulement à soutenir les startups, les entrepreneurs locaux, mais aussi à renforcer les capacités des jeunes de notre région afin qu’ils puissent s’intégrer dans le marché du travail » a fait savoir Mme Coulibaly Aoua Sougo. Elle salué aussi l’effort que l’Université Félix Fouquet-Boigny fait pour apporter son soutien aux autres universités dans le cadre d’un réseautage des universités.
Enfin, elle a engagé au nom de tous les présidents d’universités, les Enseignants-chercheurs, les chercheurs et les étudiants à faire de cette rentrée une occasion de redoubler d’efforts afin de faire de cette année 2024-2025, « une année remarquable pour nos universités, nos écoles, pour notre pays et pour l’avenir de notre jeunesse ».
La Côte d’Ivoire compte à ce jour 10 universités
Rappelons que dans le cadre de la décentralisation des universités entamée en 2011 et qui a permis la transformation des unités régionales de l’enseignement supérieur ( URES) de Daloa et Korhogo en universités pleines dès 2012, mais aussi la construction de plusieurs autres universités (l’Université de Man (2016), l’Université Virtuelle (2016), l’Université de San Pedro (2021), et l’Université de Bondoukou (2023). La prochaine Université est l’Université d’Odienné dont la pose de la première pierre avec démarrage effectif des travaux a eu lieu le samedi 03 août 2024), ce qui porte à dix ( 10), le nombre d’universités avec celles de Cocody, Abobo-Adjame et Bouaké, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a institué une tradition « la rentrée solennelle des universités publiques) qui se tient chaque année de façon tournante avec un invité spécial pour la conférence inaugurale.
Sercom Amadou Koné